17 Cyber : l’équivalent numérique du 17, police secours

23 décembre 2024 | À la une, Cybersécurité, Technologie

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17 Cyber : l’équivalent numérique du 17, police secours

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Face à une menace numérique croissante, le ministère de l’Intérieur et Cybermalveillance.gouv.fr ont lancé le 17cyber, un équivalent numérique de l’appel 17, destiné à toutes les victimes d’infractions numériques : particuliers, entreprises et collectivités.

Accessible 24h/24 et 7j/7, la plateforme 17 Cyber est désormais opérationnelle. Une mise en service attendue, puisqu’elle concrétise une promesse formulée par le président de la République Emmanuel Macron il y a deux ans et demi. Cet outil d’urgence, accessible à l’adresse 17Cyber.gouv.fr, offre aux particuliers, aux collectivités locales et aux professionnels la possibilité de contacter immédiatement un interlocuteur en cas de cyberattaque. Facile à mémoriser même en situation de stress, 17 Cyber se positionne comme « le nouveau réflexe d’assistance » pour les urgences numériques, à l’image de l’appel au 17, police secours.

Mise en relation

Développée en partenariat entre le ministère de l’Intérieur et le groupement d’intérêt public Cybermalveillance (65 entités issues du secteur public, privé et du domaine associatif), cette initiative propose un guichet unique mais non exclusif. Les victimes sont ainsi mises en relation par chat avec la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr qui assure une évaluation rapide des incidents numériques par un diagnostic. Elle dispense ensuite des conseils personnalisés et oriente les victimes vers des prestataires qualifiés, aptes à les assister efficacement dans la résolution de leur problème. En complément, le dispositif peut rediriger vers un opérateur du ministère de l’Intérieur équipé d’outils d’aide à la décision. Celui-ci est chargé de qualifier l’incident, de récapituler les conseils déjà donnés, et d’accompagner les victimes dans leurs démarches, notamment pour le signalement, le dépôt de plainte ou la conservation des preuves numériques. De fait, l’objectif est aussi d’encourager les poursuites judiciaires, une condition essentielle pour renforcer efficacement la lutte contre la cybercriminalité.

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Chaque année, près de 300 000 plaintes concernent des cas de cyberharcèlement et d’hameçonnage. Plusieurs plateformes dédiées existent déjà pour déposer plainte, telles que Thésée, Pharos et X. Pour rappel, selon l’analyse du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) publiée en avril 2024, les atteintes « numériques » aux biens (escroqueries, arnaques en ligne etc.) ont augmenté de 8 % en moyenne par an entre 2016 et 2023. Parallèlement, les atteintes «numériques » à la personne (harcèlement, injures, menaces, discriminations) ont progressé de 9 % en moyenne chaque année sur la même période.

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