Le 3 février 2024, 26 000 policiers municipaux se sont mobilisés en masse pour exprimer leur lassitude d’un manque de reconnaissance et de marge de manœuvre. Si 11 000 recrutements sont prévus d’ici à l’année 2026, l’attractivité de ce métier est, de son côté, un véritable défi. Les syndicats ont d’ailleurs obtenu la promesse d’une revalorisation du « traitement indiciaire ». Cela se traduit par une augmentation de 80 à 150 euros bruts par mois, depuis le 1er décembre 2023. Un accord est proche indique le JDD , dans son édition du 18 février, concernant la part indemnitaire. Le plafond des primes sera relevé. En revanche, leur prise en compte dans le calcul de retraite n’est pas d’actualité.
Tour de France des communes
A peine après avoir retrouvé son siège de ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité auprès de Gérald Darmanin, Dominique Faure a repris son tour de France des communes et s’est notamment adressée aux maires. « Ils sont les employeurs des policiers municipaux et des gardes champêtres, qui appartiennent à la fonction publique territoriale, et me font part de leurs besoins. En tant que ministre des Collectivités territoriales, je les rassemble pour y répondre au mieux et fais le lien avec les syndicats de policiers municipaux pour mener cette négociation en « tiers de confiance », explique-t-elle chez nos confrères.
Une condition : trouver un accord sur les salaires et les carrières
La ministre insiste : « de toute sa diversité, la police municipale est précieuse. Elle est une carte maîtresse du pouvoir d’agir des maires » et a « toute sa place dans le continuum de sécurité ». Comme évoqué à plusieurs reprises, elle souhaite offrir aux communes « qui le souhaitent des possibilités supplémentaires », comme l’accès à certaines prérogatives d’officier de police judiciaire.
Dominique Faure annonce également la prochaine tenue d’un « Beauvau des polices municipales ». Cela sera fera « une fois l’accord trouvé » sur la question de la rémunération et des carrières qui est « un préalable » à la tenue de ce « Beauvau des polices municipales ». Cette large consultation sera décentralisée et menée dans trois villes en plus de Paris. Durant toute l’année, des rencontres se tiendront tous les deux mois pour « faire évoluer le métier, conformément aux volontés du terrain ».