À seulement cinq mois des Jeux olympiques, qui se tiendront du 26 juillet au 11 août, l’affaire est une sérieuse déconvenue pour le comité d’organisation de Paris 2024. Selon les informations fournies par des sources policières à BFMTV, un employé de la mairie de Paris s’est fait dérober une sacoche contenant des données « sensibles ». A savoir, un ordinateur professionnel ainsi que deux clés USB. Problème : l’une de ces clés, cryptée, renferme les plans de sécurité relatifs à la gestion de la circulation routière pendant les JO.
L’homme a déposé plainte le lundi 26 février au commissariat du 10e arrondissement. Les faits auraient eu lieu entre 18h30 et 19h, alors que cet ingénieur âgé de 56 ans venait de prendre place dans un train en direction de Creil (Oise) depuis la gare du Nord à Paris. Selon les premiers éléments communiqués à la police lors de son dépôt de plainte, il avait rangé sa sacoche dans le compartiment à bagages au-dessus de son siège. C’est en voulant de changer de train, le sien étant retardé, qu’il s’est rendu compte du vol.
2000 agents municipaux mobilisés pendant les JO
Pour rappel, la municipalité de Paris prévoit de mobiliser près de 2 000 agents, principalement des policiers municipaux, pendant toute la durée de l’événement. Ces agents municipaux n’ont pas « la responsabilité directe de la sécurité ni de la cérémonie d’ouverture ni des jeux olympiques à proprement parler. Ils sont une force d’appoint mais les informations les plus sensibles ne leur ont pas communiqué car ils n’ont pas besoin d’en connaître », précise BFM.
Ce vol soulève toutefois des inquiétudes car les données volées pourraient permettre à une personne mal intentionnée de compromettre l’intégralité du dispositif.
Tony Estanguet, le président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (Cojop), préfère d’ailleurs resté prudent : « Je n’ai pas eu la confirmation de la ville de Paris, donc je préfère attendre que cette information soit confirmée avant de m’exprimer« , a-t-il assuré, mercredi 28 février, sur le plateau de l’émission « Télématin » de France 2.
Une enquête a néanmoins été ouverte et confiée aux enquêteurs de la Sûreté Régionale des Transports (SRT) qui examinent notamment les enregistrements des caméras de surveillance de la gare du Nord.