La plateforme de location entre particulier Airbnb a décidé de revoir ses règles en ce qui concerne les caméras de sécurité à l’intérieur des logements. Jusqu’à présent, la multinationale américaine, présente dans 28 000 communes françaises, autorisait les hôtes à installer des caméras de sécurité dans les parties communes du logement (couloirs, cuisine ou salon), à condition qu’elles soient bien visibles et que leur présence soit mentionnée dans l’annonce.
Dans un communiqué publié le 11 mars, elle annonce « simplifier » les règles en bannissant purement et simplement toutes les caméras intérieures, quelles qu’elles soient. Cette mesure prendra effet le 30 avril prochain.
Protéger l’image de la marque
« Notre objectif, avec ces nouvelles règles, est d’offrir à la communauté une plus grande clarté sur ce à quoi ils peuvent s’attendre sur Airbnb », explique Juniper Downs, le responsable de la communauté et des partenariats de la marque, cité dans le communiqué.
Les caméras de sécurité extérieures restent autorisées dans certaines zones (il faut cependant bien indiquer leur présence et leur emplacement dans l’annonce), mais interdites dans d’autres « où l’on s’attend à ce que l’intimité soit respectée », comme dans les douches extérieures fermées ou les saunas.
Tout propriétaire n’appliquant pas ces règles à partir du 30 avril « fera l’objet d’un examen et de potentielles sanctions pouvant aller jusqu’à la suppression de l’annonce ou du compte », avertit l’entreprise.
De nouvelles règles sans doute motivées par quelques cas récents de voyeurisme qui ont ternis l’image de la marque. Fin 2022, une jeune locataire française, venue passer un week-end à Rouen, avait porté plainte contre la plateforme après avoir trouvé deux caméras cachées à l’intérieur d’une horloge de la salle de bain de son logement ainsi que dans la douche.