Depuis le 8 mars 2023, un groupe d’études, composé de 26 députés de tous les bords politiques, se penche sur la sécurité privée. L’objectif est également de voir au-delà des jeux Olympiques et paralympiques de Paris 2024.
L’Assemblée nationale a créé un groupe d’études consacré à la sécurité privée. C’est une grande première au Palais Bourbon ! Après la Coupe du monde de rugby, que la France a organisée à l’automne dernier, son objectif est de se pencher sur la sécurisation des jeux Olympiques et paralympiques de Paris 2024, les commémorations autour du 80e anniversaire du débarquement. L’ambition est également de travailler sur une vision plus générale et à long terme, en organisant notamment des tables rondes avec les organisations patronales et de salariés du secteur. Des visites sont également organisées dans les centres de télésurveillance.
« Un cercle de réflexion »
Ce groupe est présidé par Julien Rancoule, député RN de l’Aude. Il s’est réuni pour la première fois le 8 mars 2023 et est composé de 26 députés qui représentent tous les bords politiques. Pour rappel, la sécurité privée fait partie des 80 thèmes retenus pour les groupes d’études de cette législature. Plus que jamais, la sécurité privée est devenue un enjeu majeur. « Le champ d’action des groupes d’études de l’Assemblée nationale est large. Nous sommes un cercle de réflexion ayant vocation à alimenter le débat public, à intervenir lors des séances de questions au gouvernement, à élaborer des propositions de loi sur la sécurité privée… Nous disposons là de nombreux leviers pour aborder les questions touchant à la sécurité humaine, la sécurité électronique, la sécurité incendie, les convoyeurs de fonds ou les agents de protection rapprochée », expliquait le président du groupe d’études consacré à la sécurité privée dans les colonnes de France.secruritas.fr.
Le CNAPS auditionné
Député RN, Julien Rancoule, le président de ce groupe, a travaillé pendant huit années dans le domaine de la sécurité privée, dans plusieurs entreprises. Il a même été représentant syndical, ce qui lui a permis d’œuvrer pour faire évoluer la branche. Les premiers travaux entrepris par ce groupe de travail ont été d’échanger avec les acteurs sur le terrain avec la rencontre des syndicats patronaux et des syndicats de salariés de la branche. Récemment, le Préfet David Clavière et Christophe Besse, respectivement Directeur général du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS) et directeur des opérations du CNAPS, ont été auditionnés par ce groupe d’étude sur la sécurité privée.
Outre les jeux Olympiques, le groupe de travail avait besoin de réponses sur l’après. Sur la question portant sur l’après JO pour la filière de sécurité privée, David Clavière estime que la filière aura bénéficié d’un apport de ressources qu’elle n’aurait pas eu toute seule, 20 000 entrées en formation financées sur deniers publics avec 46 millions d’euros mis sur la table par la région région Île-de-France. Il pense que la filière en sortira renforcée, même si l’attractivité de celle-ci ne sera pas nécessairement accrue. Pour cela, il faudrait des mesures d’ordres économiques qui ne dépendent pas du CNAPS.
Les pistes à étudier
Le groupe, par la voix de son président David Clavière, émet des pistes à étudier comme la garantie financière, le besoin de concentrer le secteur et de réfléchir au pouvoir prépondérant des services d’achats des entreprises qui tendent à tirer les prix vers le bas. Il considère également que la filière doit avoir un vrai projet et créer de la valeur pour exister plus durablement, notamment grâce à l’apport d’une technologie bien encadrée.