Le 31 mars dernier, Gérald Darmanin avait annoncé que 102 agents de sécurité privée avaient été écartés de l’organisation des jeux Olympiques de Paris, car ils étaient de fichés S. Certains d’entre eux contestent cette décision et ont saisi la justice.
Écartés de l’organisation des jeux Olympiques de Paris 2024 en raison de leur fiche S, des agents de sécurité ont saisi, entre-temps, la justice française afin de contester la non-délivrance de leur carte professionnelle, selon une information du journal L’Équipe. De son côté, le JDD confirmait l’information et soulignait que « chaque cas est jugé en fonction des condamnations, récentes ou non, des informations figurant dans les fichiers de police et des renseignements qui remontent aux agents habilités du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS) ».
La note de la DGSI interpelle
Par exemple, une note blanche de la Direction générale de la sécurité intérieure, (DGSI), soulignait que l’un des agents de sécurité, mis à l’écart de l’organisation, s’était fait « particulièrement remarquer pour son accointance avec la sphère pro-djihadiste ». Il lui était reproché des « contacts répétés » avec des « individus signalés pour leurs activités en faveur de l’organisation terroriste djihadiste Ansar al-Charia en Tunisie et leurs liens avec des individus porteurs d’une menace sur le territoire national ». Pour autant, le JDD ajoute que depuis les faits, cet agent de sécurité a, malgré tout, eu accès sans problème à des « enceintes sensibles » comme « la préfecture de police de Paris, des aéroports ou des prisons ».
Pour rappel, le 31 mars 2024, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a expliqué qu’en amont de l’ouverture des jeux Olympiques, des contrôles avaient été réalisés auprès des bénévoles et agents de sécurité qui devaient sécuriser et intervenir durant l’événement. Suite à ces vérifications, 15 fichés S avaient été écartés du côté des bénévoles. Parmi les agents de sécurité, 102 était des fichés S. Plusieurs de ces agents, mis à l’écart, ont saisi les tribunaux et espèrent encore obtenir leur carte professionnelle.
À l’époque, Gérald Darmanin avait indiqué « 200 000 agents de sécurité privée » avaient été contrôlés. Au total, 1 000 agents de sécurité privée avaient été écartés. Parmi eux, 102 sont fichés S.