La sécurité intérieure n’est pas un sujet qui passionne les Français. Cela n’empêche pas l’expertise française d’être sollicitée à l’étranger. Chaque année, depuis 2012, la Direction générale de sécurité intérieure (DGSI) fournit des données, sous la forme de flashs, au sujet de l’ingérence économique. Comme l’explique Le Figaro, cela permet aux Français de se tenir informés des bonnes pratiques à adopter.
La DGSI précise que l’insouciance, l’imprudence et la naïveté des personnes, qui détiennent des informations de valeur, peuvent service de base d’espionnage. Il est donc nécessaire de faire preuve de prudence. Pour informer plus simplement les gens, la DGSI s’appuie sur des exemples qui concernent « les approches étrangères ciblant des salariés d’entités sensibles hors du cadre professionnel » ou « les intérêts étrangers pour les chercheurs français lauréats de distinctions scientifiques ».
En général, « les salariés d’entités stratégiques, quel que soit leur positionnement, en raison de la sensibilité des informations auxquelles ils peuvent avoir accès » sont visés. Selon la DGSE, les espions orientent leurs chasses sur « les lieux de convivialité situés à proximité des locaux des entités sensibles, cibles privilégiées pour mener des approches ou collecter des éléments d’ambiance ».
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Le lieu de travail recherché par les espions
La sécurité intérieure cite en exemple l’histoire d’un salarié d’un grand groupe stratégique, qui assure également la présidence d’une association sportive qui réunit d’autres salariés du même secteur. L’homme a vu bondir le nombre d’adhérents étrangers de la même nationalité. Ces mêmes personnes auraient proposé d’organiser un déjeuner pour le club dans un restaurant dirigé par une personne de la même nationalilté qui a multiplié « les gestes commerciaux » et mis en relation « certains membres du club avec des ressortissants étrangers sans liens avec le club de sport ».
L’homme a alors alerté la DGSI, conscients des secteurs d’activité dans lesquels évoluent ses adhérents de club. La DGSI cite par exemple des cadeaux disproportionnés, des fausses relations de travail ou encore des salaires mirobolants.