Le préfet de police de Paris favorable à la prolongation du recours à la vidéosurveillance algorithmique
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Le préfet de police de Paris favorable à la prolongation du recours à la vidéosurveillance algorithmique

par | Logistique & IA, Sécurité Privée

L’expérimentation de cette technologie doit initialement prendre fin en décembre 2024. Cette vidéosurveillance utilise l’intelligence artificielle pour analyser les images issues des caméras de surveillance.

Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez souhaite maintenir les caméras, qui utilisent l’intelligence artificielle, au-delà de l’année 2024. Pour rappel, cette technologie a notamment été testée pendant les jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

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 Expérience durant les JO

Selon la loi n°2023-380 du 19 mai 2023, ces caméras augmentées sont équipées de logiciels d’analyse d’images et ont pour finalité de détecter en temps réel des événements prédéterminés et de les signaler. Comme l’explique La Voix du Nord, l’expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique a débuté en avril 2023 et doit initialement s’achever en décembre 2024.

Auditionné devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, Laurent Nunes s’est clairement exprimé en faveur d’une utilisation de ces caméras qui utilisent l’intelligence artificielle (IA) pour repérer des faits et des gestes considérés potentiellement à risques.

Huit événements peuvent être détectés

Huit types d’événements suspects peuvent être détectés par cette innovation technologique :

  • Le non-respect du sens de circulation,
  • Le franchissement d’une zone interdite,
  • Un départ de feu,
  • La présence ou l’utilisation d’une arme,
  • Un mouvement de foule,
  • Une personne au sol,
  • Une densité trop importante,
  • Un colis abandonné.

Cette caméra présente néanmoins un risque de dérive sécuritaire. En effet, certains professionnels, à l’image de cette ingénieure citée par nos confrères, s’inquiètent de l’utilisation abusive de cette vidéosurveillance. « Le risque est de laisser des industriels contrôler l’espace public sans contrôle démocratique. Et, in fine, que ces algorithmes finissent par échapper à leurs concepteurs. », avait-elle estimé avant de prendre en exemple les transports en commun dans la capitale. « Dans le métro parisien, le fait de rester 300 secondes statiques fait remonter des informations à un terminal. ».

Selon le préfet de police de Paris, ces caméras ont démontré « leur utilité ». « Nous présenterons le bilan au comité d’évaluation et au gouvernement. À titre personnel, et c’est la proposition que nous allons pousser [à la préfecture], nous sommes très favorables [à une prolongation] » a-t-il enfin indiqué au journal Le Monde.

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