Le Groupement Parisien Inter-bailleurs de Surveillance (GPIS) stoppera ses interventions dans 17 communes franciliennes au-delà du périphérique, à compter du 1e janvier 2025. Pour ses patrouilles de sécurité, considérées comme essentielles pour les bailleurs sociaux, cette décision marque un tournant.
Dans un communiqué, le GPIS explique son retrait par son ambition de mieux adapter ses interventions aux spécificités de chaque patrimoine. Cette explication, officielle, provoque néanmoins l’incompréhension chez les élus locaux et les habitations des communes concernées. En raison des événements récents, qui ont pu ternir l’image du GPIS, beaucoup émettent des doutes sur les véritables motivations de l’organisme.
Pour rappel, en juillet dernier, certains agents du GPIS se sont retrouvés impliqués dans une histoire de violences graves à Villiers-sur-Marne. Un homme, âgé de 25 ans, avait été tabassé. Largement médiatisée, cette affaire avait choqué une partie des habitants et des élus locaux. Le GPIS n’a jamais confirmé si son retrait des communes concernées était en lien avec cet incident.
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Qui pour remplacer les agents du GPIS ?
Pour ces communes, le retrait du GPIS va laisser un vide, notamment dans la gestion de la sécurité au sein des quartiers concernés. En effet, cela fait des années que le GPIS prend soin d’assurer une présence dissuasive et de réguler les conflits dans les résidences des bailleurs sociaux. Ce départ annoncé du GPIS suscite l’inquiétude du côté des élus locaux et des habitants.
Qui assurera, à partir du 1e janvier prochain, la sécurité dans les résidences des bailleurs sociaux de ces 17 communes ? Pour l’heure, aucune décision n’a été annoncée. Ces lieux vont devoir trouver une solution de toute urgence.
La réponse à ce problème pourrait venir du Bureau de Sécurité et de Prévention des Risques (BSPR). Ce bureau a été créé par d’anciens membres du GPIS. Il bénéficie d’une grande expérience et d’une connaissance approfondie des enjeux locaux. Le BSPR peut se positionner comme une alternative crédible au départ du GPIS dans ces communes franciliennes.