De nombreux acteurs de la sécurité se sont donné rendez-vous, le 8 janvier 2024, pour la traditionnelle cérémonie des vœux du Groupement des Entreprises de sécurité (GES – Sécurité Privée) au Salon Gustave Eiffel de la Tour Eiffel. Plus de 200 participants, chefs d’entreprise, représentants du ministère de l’Intérieur, du CNAPS, de France Travail et partenaires du GES, ont célébré la nouvelle année et l’avenir prometteur du secteur. Cet événement a été l’occasion de riches échanges et de rencontres permettant de souligner le dynamisme et l’importance de la sécurité privée en France.
Dans son discours adressé à ses membres, Abdelhamid Faddeoui, président du GES, a rappelé tous les défis que les agents de sécurité ont affrontés en 2024. « L’année 2024 a été marquée par la réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques, où le secteur de la sécurité privée s’est distingué par son professionnalisme et a su répondre aux attentes élevées des prescripteurs et cela malgré les nombreux préjugés. Les entreprises de sécurité privée ont su relever ce défi immense que représentait cet événement planétaire et ont su être à la hauteur de ce rendez-vous exceptionnel pour la France. La multitude d’événements annexes a également nécessité des efforts supplémentaires, mais le secteur a su s’adapter, avec des agents engagés qui par leur investissement remarquable ont assuré la continuité du service entre mai et septembre », explique-t-il.
Transfert de missions au menu
Abdelhamid Faddeoui a également souligné le transfert de missions des forces publiques vers la sécurité privée. Cette évolution est essentielle, selon le GES, pour l’avenir de la profession. « Nos propositions sont précises et chiffrées, offrant des solutions susceptibles de générer jusqu’à 500 millions d’euros d’économies pour l’État. Dans un contexte budgétaire tendu, ces suggestions sont sérieuses et réalistes, et nous sommes prêts à en discuter avec les autorités compétentes. Ce travail s’accompagne également d’une réflexion approfondie sur les marchés publics. Des avancées sont envisageables, et il est impératif de continuer à faire entendre notre voix sur ce sujet ».
Le GES annonce aussi rester mobilisé pour faire changer les choses sur le plan législatif. « Nous avons préparé un certain nombre de propositions structurantes pour notre secteur. Il s’agit de mesures concrètes : garantie financière pour les entreprises, développement de l’alternance et de l’apprentissage, sécurité incendie, et d’autres mesures plus techniques ou opérationnelles, de la vie de tous les jours, ou plutôt de la sécurité de tous les jours (coffres de voiture, caméras-piétons, autorisation « Voies publiques »). Ces propositions sont déjà prêtes et rédigées. Nous sommes à la disposition du Président de la commission des lois de l’Assemblée nationale pour échanger et avancer ensemble ».
Enfin, le président du GES dresse la liste des défis pour l’année 2025, notamment au niveau de l’attractivité de la profession pour répondre au besoin colossal au niveau du recrutement et de la fidélisation, la lutte contre le piratage et les cyberattaques. « Des actions sociales pour améliorer le quotidien des agents se poursuivront, tout comme l’intégration de nouvelles technologies comme la cybersécurité, l’automatisation et l’intelligence artificielle. Il est crucial que l’État continue d’associer le secteur à ses décisions, évitant ainsi les vieux réflexes de défiance. La loi de 1983 doit être modernisée pour favoriser la confiance et l’innovation, notamment en intégrant la garantie financière et en assouplissant le principe d’exclusivité ».