L’intelligence artificielle est devenue un enjeu stratégique majeur pour les grandes puissances. Comme le rapporte un article publié sur le site de la RTS (Radio Télévision Suisse), le lancement de l’application chinoise Deepseek a relancé la compétition dans ce domaine.
Aussi performant que son concurrent américain ChatGPT, ce nouveau robot conversationnel n’aurait coûté officiellement que 6 millions de dollars, contre plusieurs milliards pour le système d’OpenAI. Un projet qui illustre les ambitions chinoises : devenir leader mondial de l’IA d’ici 2030, malgré les restrictions américaines sur les puces de dernière génération.
Des investissements colossaux
Face à cette montée en puissance, les États-Unis et l’Europe multiplient les investissements. Donald Trump a annoncé 500 milliards de dollars pour développer les infrastructures nécessaires à l’IA, tandis qu’en France, Emmanuel Macron a dévoilé un plan de 109 milliards d’euros d’investissements, notamment dans la création de nouveaux data centers dans l’Hexagone. L’Union européenne suit avec son initiative « InvestAI », dotée de 200 milliards d’euros.
Data centers et énergie
Mais ces ambitions reposent sur un défi de taille : les centres de données, essentiels au développement de l’IA, sont aussi extrêmement gourmands en électricité. D’après une étude de Goldman Sachs, leur consommation pourrait atteindre 4 % de l’énergie mondiale d’ici cinq ans. Face à cet enjeu, les géants du numérique comme Amazon, Microsoft et Google investissent massivement dans le nucléaire et les énergies renouvelables.
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L’intelligence artificielle n’est donc plus seulement une révolution technologique : elle redéfinit les équilibres économiques, militaires et géopolitiques. Vladimir Poutine le soulignait dès 2017 : « Celui qui maîtrisera l’intelligence artificielle deviendra le maître du monde. »
