En 2024, les startups spécialisées en cybersécurité ont levé un montant record de 12,1 milliards d’euros. Toutefois, le nombre de tours de table a reculé, avec 687 levées de fonds contre 801 l’année précédente. Ces chiffres sont issus du dernier baromètre de l’investissement européen en cybersécurité, réalisé par le fonds Tikehau Capital en partenariat avec le forum InCyber. L’étude couvre les trois principaux pôles de l’industrie : les États-Unis, Israël et l’Europe.
Les États-Unis en tête
Les startups américaines dominent d’ailleurs largement le match, captant 85 % des montants levés à l’échelle mondiale, soit 10,3 milliards d’euros — une hausse spectaculaire de 53 % par rapport à 2023. Cette dynamique s’illustre notamment par des tours de financement colossaux, à l’image de la startup de cybersécurité cloud Wiz (1 milliard de dollars), de la plateforme de protection des données Cyera (600 millions de dollars) et de la solution sécurisée d’échange de données Kiteworks (456 millions de dollars).
Dans ce contexte d’accélération des investissements, le nombre de licornes dans la cybersécurité mondiale a doublé en un an, passant de 4 à 8. Toutes ces entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars sont basées aux États-Unis, renforçant ainsi l’hégémonie américaine dans le domaine de la cybersécurité.
Plus contrasté en Europe
De fait, le marché apparaît plus contrasté en Europe. Le nombre de tours de table a ainsi chuté de 20 %, avoisinant 6 000 opérations, tandis que les fonds levés ont reculé de 25 %, s’établissant à 1,06 milliard d’euros. Cependant, la France se démarque en devenant le premier pays européen en termes de montants levés dans la cybersécurité, avec 342 millions d’euros collectés. Parmi les opérations les plus significatives en 2024 figurent ChapsVision, qui a levé 85 millions d’euros, suivie de Zama avec 67 millions, Filigran avec 33,8 millions et YesWeHack avec 26 millions. L’écosystème français bénéficie par ailleurs d’un fort soutien des investisseurs nationaux, 60 % des levées ayant été menées par des fonds français.
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L’Hexagone devance ainsi le Royaume-Uni, dont les levées de fonds ont chuté de 37 %, atteignant 289 millions d’euros. Malgré cette baisse, le pays conserve son leadership en nombre d’opérations, avec 56 levées contre 25 pour la France et 10 pour l’Espagne.
