Pour ajouter un collègue de sécurité privée à un groupe WhatsApp dans un cadre professionnel, il est nécessaire de respecter des règles du RGPD et s’assurer de ne pas dépasser certaines limites.
La pratique est fréquente et le secteur de la sécurité n’échappe pas à cette tendance. Dans les entreprises de sécurité privée, les groupes de messagerie sont devenus le nerf de l’organisation informelle : échanges de plannings, consignes en direct, alertes ou débriefs hors horaires. Mais derrière ce réflexe se cache une question juridique redoutablement sérieuse. Un manager, syndicaliste de surcroît, en a récemment fait les frais après avoir constitué un groupe WhatsApp avec des collègues… sans leur consentement.
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Ce qu’il faut savoir au préalable
Dans une décision rendue le 3 juin 2025, la Cour administrative d’appel de Versailles rappelle les règles avant d’avoir ce réflexe devenu trop banal dans un cadre professionnel.
- Ajouter un collègue dans une conversation de groupe WhatsApp ou Messenger sans lui avoir demandé son accord au préalable constitue une utilisation de ses données personnelles à des fins non prévues.
- Le traitement des adresses mail et du numéro de téléphone personnel impose des bases claires et strictes car ce sont des données personnelles protégées par le RGPD.
- En cas d’usage inapproprié ou intrusif de ces données, l’employeur peut engager la responsabilité de l’entreprise ou du salarié fautif.
- Pour être validé au sens du RGPD, le consentement ne peut pas être présumé. Il doit être éclairé, libre, spécifique et univoque.