Les anciens cybercriminels ne font pas partie des recrues de la DGSI et la DGSE

17 septembre 2025 | Cybersécurité, Renseignement

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Les anciens cybercriminels ne font pas partie des recrues de la DGSI et la DGSE

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Beaucoup pensent que les services secrets français, comme la DGSI et la DGSE, recrutent d’anciens hackers repentis. En réalité, c’est une légende urbaine : ces services de renseignement ne font pas appel aux talents d’anciens cybercriminels.

Dans une enquête publiée par Numerama le 26 juillet 2025, le journaliste Gabriel Thierry, expert en cybersécurité, s’est penché sur les stratégies de recrutement des services secrets français en matière de talents cyber. Son investigation révèle notamment que la DGSI, chargée du renseignement intérieur, recrute massivement dans ce domaine, avec 100 à 150 nouveaux experts du numérique chaque année. L’enquête couvre également les besoins en recrutement de la DGSE, son équivalent pour le renseignement extérieur.

Contrairement à ce que beaucoup pensent, les services de renseignement français ne recrutent pas d’anciens pirates informatiques qui auraient changé de camp. D’ailleurs, avoir un casier vierge est une condition indispensable pour rejoindre ces services. Et soyons honnêtes, un cybercriminel n’a généralement pas le profil recherché : le métier d’espion exige bien plus que des compétences techniques, il faut être débrouillard et capable de s’adapter à toutes sortes de situations.

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Les étudiants sont recherchés

« Pour réussir, nous allons avoir besoin d’un bout de cryptologie, un bout d’électronique et un bout d’offensif », détaille ainsi un responsable de la DGSE. « Ce qui les intéresse, ce sont des étudiants avec un solide socle technique et scientifique, une très bonne base en programmation quels que soient les langages informatiques », ajoute Claire Leroux, directrice de l’apprentissage à l’EPITA, école d’ingénieurs en informatique.

Les services de renseignement français, DGSI et DGSE, font face à une réalité peu connue : ils doivent régulièrement écarter de nombreux candidats. En effet, beaucoup de postulants ne correspondent pas aux critères recherchés, soit parce que leur profil ne colle pas aux besoins, soit parce que leur situation personnelle présente trop de risques pour ces métiers sensibles.

 

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