Contrairement à certaines croyances, la carte professionnelle « formateur » délivrée par le CNAPS n’est pas un sésame pour dispenser derrière des formations.
La carte professionnelle « formateur » du CNAPS prouve simplement que son titulaire n’a pas d’antécédents qui l’empêcheraient d’être formateur dans le secteur de la sécurité. C’est tout. Elle ne dit rien sur ses compétences de pédagogue, ses connaissances techniques ou sa capacité réelle à enseigner dans un centre de formation. En résumé, ce n’est qu’un feu vert administratif.
N’importe qui peut demander et obtenir cette carte professionnelle de formateur. Cela peut être un électricien, un épicier ou un agent immobilier, même sans avoir jamais mis les pieds dans le milieu de la sécurité, sans diplôme ni expérience militaire ou policière.
Selon la loi actuelle (plus précisément l’article 18 de l’arrêté du 23 octobre 2024), c’est à l’organisme de formation, et non au CNAPS, de s’assurer que ses formateurs possèdent bien toutes les qualifications requises par la réglementation et d’en attester. C’est une responsabilité qui leur incombe directement. D’ailleurs, ce n’est pas le CNAPS mais bien l’organisme de formation qui sanctionne en cas de fraude.
Depuis 2024, le référentiel Qualiopi réalise un contrôle encore plus rigoureux.
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INTER : Pour être formateur en sécurité privée, il faut absolument :
- Une vraie expérience sur le terrain dans le domaine qu’on veut enseigner
- L’attestation de formation de formateur (attention, ce n’est pas la même chose que la carte professionnelle)
- Les diplômes RNCP requis selon les cas
- Les certifications techniques spéciales pour les formations spécialisées (tir, secourisme, intervention cynophile…)
Un petit rappel important : même avec une carte professionnelle du CNAPS, si un de ces éléments manque, le formateur n’est pas en règle.