Autrefois cantonné à la protection des locaux, le directeur de sécurité a vu son rôle évoluer. Désormais, son champ d’action dépasse ses missions traditionnelles.
Dans les années 80-90, les directeurs de sécurité en entreprise étaient rares. Ils étaient, quasiment, tous issus des forces de l’ordre ou de l’armée. On les retrouvait surtout dans les secteurs sensibles comme la défense, le nucléaire ou les grands groupes internationaux. Leur rôle ? Insuffler une culture de la sécurité et servir de pont avec les autorités. À l’époque, ils ne s’occupaient que rarement de la sécurité incendie ou informatique.
La pandémie de COVID a véritablement bouleversé ce métier. Le directeur de sécurité s’est retrouvé propulsé en première ligne, au cœur de la gestion de crise et de la continuité d’activité. Il a ainsi gagné une place stratégique auprès de la direction. Son parcours dans les services de l’État ou son expérience au sein de l’entreprise lui offrent une vraie légitimité. Face à des dirigeants souvent débordés en période de crise, sa capacité à garder la tête froide et son sang-froid et à analyser calmement des situations complexes fait toute la différence. Sa communication claire et concise inspire confiance à la direction. Par ailleurs, sa formation s’est considérablement enrichie grâce aux think tanks comme le CDSE et aux organismes de formation reconnus (IHEMI, partenariats gendarmerie/MBA, ASIS international, Masters spécialisés).
La distinction entre sûreté et sécurité n’est pas toujours simple : la première évoque des actes malveillants, la seconde des accidents. C’est pourquoi, on parle aujourd’hui plus volontiers de sécurité globale, qui concerne tout ce qui touche à la protection de l’entreprise.
Sécurité privée des sites sensibles : une guérite de gardiennage pour une gestion plus fluide
Gérer de nouveaux aspects
Le directeur de écurité doit donc avoir une vision d’ensemble et agir sur les deux tableaux pour être vraiment efficace. Pour bien faire ce métier, il n’est pas utile d’être expert en tout, il faut surtout être curieux et savoir faire preuve d’adaptation. Les enjeux de sécurité sont cruciaux partout, que ce soit en France ou à l’étranger. Bien entendu, la protection des sites (notamment sensibles comme les OIV/OSE) et la sécurité des salariés restent prioritaires. Mais il faut aussi s’assurer que les partenaires et sous-traitants sont fiables et respectent l’éthique.
Selon le contexte et les priorités de la direction, le directeur de sécurité peut aussi être amené à gérer d’autres aspects : veille économique, gestion de crise, prévention de la radicalisation, qualité et environnement, lutte anti-incendie et anti-fraude, gestion des risques, assurances spécifiques ou encore audits. Même s’il n’est pas directement responsable de tous ces domaines, il doit au moins en avoir une bonne compréhension.
