En raison de la mobilisation durant les Jeux Olympiques de Paris, le secteur de la sécurité privée se portait bien durant l’année 2024. Plusieurs domaines ont surfé sur cette excellente dynamique, à l’image de :
- La cybersécurité (+11,8%)
- La télésurveillance résidentielle (+10,8%),
- la vidéosurveillance (+7,8%),
- la formation en sécurité (+7,2%)
- le contrôle d’accès (+6,7%)
- le gardiennage (+6,1%)
En revanche, cette croissance s’est ralentie dans 18 domaines sur 22, comme ceux de la protection rapprochée, les équipements blindés ou la sûreté aéroportuaire.
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Selon l’Atlas d’En Toute Sécurité, les effectifs ont poursuivi leur progression avec une hausse de 3,2% en 2024. Aujourd’hui, plus de 280 000 salariés évoluent dans le secteur. Cette croissance s’explique notamment par 5 000 recrutements nets dans le gardiennage et 1 000 dans la cybersécurité. En revanche, au niveau de la rentabilité, la situation se détériore : seules 68% des entreprises restent dans le vert contre 71,5% l’année précédente, et les faillites grimpent à 8,5 %. Les petites structures, c’est-à-dire celles qui réalisent moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires, sont dans le « dur » et 15% d’entre elles ont disparu. Le secteur du gardiennage est particulièrement fragilisé : une entreprise sur cinq affiche des pertes et le taux de faillite atteint 12 %, un record depuis 2014.
Onze secteurs d’activité sont touchés par cette baisse, parmi lesquels les systèmes d’alarme, la cybersécurité, la vidéosurveillance pour les entreprises et les agences de détectives privés. Pour 2025, la prudence est de mise : la croissance devrait atteindre +5,2%, soutenue notamment par les besoins constants d’entretien et de remplacement des équipements.
Pour 2026, le secteur devrait retrouver un rythme de croissance plus modeste, entre +3 et 4%. Ce niveau est comparable à celui des années 2010.









