Certains agents de sécurité seront armés lors des JO de Paris

2 avril 2024 | Interventions, JO 2024

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Certains agents de sécurité seront armés lors des JO de Paris

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L’annonce est passée presque inaperçue. Elle résonne pourtant particulièrement à l’heure où les questions autour de la sécurité des Jeux Olympiques de Paris font régulièrement l’actualité.

Invité de l’émission « Les 4 Vérités », diffusée le 11 mars dernier sur France 2, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a assuré que certains agents de sécurité pourront être armés lors de l’événement, afin d’assurer notamment la protection des délégations étrangères.

Les sociétés de sécurité protégeant les délégations dites « sensibles » comme l’Ukraine et Israël, respectivement en conflit avec la Russie et le Hamas, semblent évidemment concernés en premier lieu. Mais d’autres délégations auraient d’ores et déjà exprimé des demandes en ce sens pour la durée de la compétition sur le territoire français. Par ailleurs, et sous certaines conditions, des agents de sécurité pourraient aussi être autorisés à porter une arme lors de missions précises. « Ce sont des autorisations que j’attribuerai ou pas », a précisé Laurent Nuñez lors de l’émission.

Une formation spécifique et une autorisation délivrée par la préfecture

Une loi du 28 février 2017 et un décret du 29 décembre 2017 fixent « les conditions strictes sous lesquelles les sociétés de sécurité privée peuvent exercer une activité de surveillance armée » rappelle le site spécialisé 83-629.fr« Seuls les agents de surveillance humaine et de protection physique des personnes justifiant d’une formation spécifique peuvent prétendre au port d’arme, sanctionnée par une certification professionnelle », les entreprises concernées devant elles-mêmes « obtenir une autorisation d’exercice délivrée par le Conseil National des Activités Privées de Sécurité (CNAPS) ainsi qu’une autorisation de mission par la préfecture compétente ».

Pour rappel, les délégations ont la possibilité de faire appel à leur propre service de sécurité pour les Jeux olympiques, à la condition que leurs agents ne soient pas armés à l’intérieur du village, avait initialement précisé le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop). Cependant, les délégations les plus exposées devraient recevoir des dérogations. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait savoir que la question était « en négociation » au cas par cas avec les délégations concernées.

Au total, les besoins en sécurité privée pour les JO sont estimés à 25 000 agents. En moyenne, 17 000 d’entre eux devraient être déployés tous les jours sur le terrain.

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