Comment se gère la sécurité des personnalités politiques en France

5 décembre 2025 | À la une, Renseignement

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Photo : Les hommes politiques font l'objet d'une sécurité particulière (photo illustration Pixabay)

Comment se gère la sécurité des personnalités politiques en France

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A deux reprises, en même pas une semaine, deux agressions ont visé Jordan Bardella. Le leader du RN a tout d’abord été victime d’un jet de farine à Vesoul. Puis, quelques jours plus tard, un homme a écrasé un œuf sur la tête du président du Rassemblement national.

En France, la sécurité des personnalités politiques est surtout l’affaire du Service de la protection (SDLP). Cette unité de la police nationale dépend du ministère de l’Intérieur. Elle mobilise entre 1 400 et 1 500 agents. Près de la moitié d’entre eux, soit environ 700, sont dédiés à la protection rapprochée. Leur mission est d’évaluer les menaces qui pèsent sur une personnalité, puis d’adapter le dispositif de sécurité en fonction du niveau de risque. L’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) est, d’ailleurs, en charge de définir ce niveau de menace.

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Sécurité des personnalités politiques en France : « pas de petits ou de gros candidats »

La protection policière concerne des profils très variés. Cela peut concerner des membres du gouvernement, anciens Premiers ministres, chefs de partis, mais aussi des journalistes menacés, des magistrats, ou même certaines personnalités étrangères. Pendant une campagne présidentielle, les candidats peuvent ainsi se voir attribuer une protection du SDLP. Il revient au ministère de l’Intérieur de décider du niveau de sécurité à déployer et du bon moment pour le faire. Beauvau s’appuie alors sur l’évaluation de la menace réalisée par l’Uclat. La règle est simple : « il n’y a pas de petits ou de gros candidats, seule l’appréciation de la menace entre en ligne de compte ».

La sécurité du président de la République est, de son côté, une mission partagée entre le SDLP et le GSPR, le Groupe de sécurité de la présidence. Cette unité d’élite est mixte : elle rassemble 78 agents, pour moitié des gendarmes du GIGN et pour moitié des policiers du SDLP, qui se consacrent entièrement à la protection rapprochée du chef de l’État. Dès qu’il se déplace, une véritable « bulle » de sécurité se forme autour du locataire de l’Elysée. Elle mobilise des forces de l’ordre, des tireurs d’élite et diverses équipes spécialisées.

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