Des scanners corporels bientôt dans les lycées dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes ?

19 septembre 2025 | Sécurité Privée

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Des scanners corporels bientôt dans les lycées dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes ?

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La Région Auvergne-Rhône-Alpes souhaite expérimenter les scanners corporels et la vidéosurveillance algorithmique dans les lycées.

Depuis 2016, la Région Auvergne-Rhône-Alpes n’a pas lésiné sur les moyens pour protéger ses lycées. Aujourd’hui, elle désire aller encore plus loin et teste de nouvelles technologies : les scanners corporels et la vidéosurveillance intelligente.

Le 26 juin dernier, lors de l’assemblée plénière, Fabrice Pannekoucke, président de la Région, a présenté ces deux innovations destinées à renforcer la sécurité dans les établissements scolaires. « Les lycées doivent être des lieux de la plus grande protection », insiste-t-il sur BFM.

Coût d’un scanner : jusqu’à 200 000 euros

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Face aux récents événements, la Région envisage d’installer des scanners corporels, semblables à ceux qu’on trouve dans les aéroports. Ces appareils, qui fonctionnent à distance, permettent de repérer d’éventuels objets dangereux sur les personnes. Mais il y a un problème : la loi actuelle ne permet leur utilisation que lors d’événements réunissant plus de 300 personnes. Pour ne pas être freinée par cet obstacle, la Région a entamé des discussions avec le gouvernement pour faire évoluer la réglementation. Elle s’est également tournée vers la Préfète afin d’obtenir des dérogations lors des grands rassemblements dans les lycées. Même si le prix d’un scanner peut grimper jusqu’à 200 000 euros, la Région se dit prête à investir cette somme pour garantir la sécurité des lycéens.

La Région Auvergne-Rhône-Alpes franchit une nouvelle étape en matière de sécurité avec son projet de vidéosurveillance intelligente. Ce système s’appuie sur l’intelligence artificielle pour détecter en temps réel les comportements suspects. Il a déjà montré son efficacité pendant les Jeux olympiques de Paris 2024. En revanche, son déploiement dans les établissements scolaires se heurte encore à un vide juridique. La Région multiplie les demandes auprès de l’État pour pouvoir expérimenter ce dispositif dans les lycées, les gares et les transports, sans succès pour l’instant.

Pionnière dans ce domaine depuis 2016, la Région n’a pas lésiné sur les moyens pour sécuriser ses lycées, avec plus de 102 millions d’euros investis dans des équipements comme les portiques, les caméras et les alarmes. Face à la montée des incidents, les élus veulent à présent aller plus loin, malgré les critiques de certains qui dénoncent une « dérive sécuritaire » et l’absence d’encadrement légal. Pour les responsables régionaux, il n’y a plus de doute : il faut mettre les nouvelles technologies au service de la protection des lycéens.

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