Des parlementaires portent un projet ambitieux et aimeraient réorganiser la sécurité privée en deux branches. L’objectif est que la France devienne une référence en matière de sécurisation.
Jeux Olympiques, jeux Paralympiques, 80e anniversaire du débarquement : la sécurité des participants et des spectateurs est devenue un enjeu crucial, la priorité absolue. La France débute ainsi une période sécuritaire hors norme et les agents de sécurité privée ont un rôle déterminant à jouer. Entre innovations et adaptations post-Covid-19, la France se prépare à relever ce défi crucial.
En effet, afin de remodeler en profondeur la filière française de la sécurité privée, un nouveau rapport révèle qu’un projet ambitieux est actuellement à l’étude. Cette refonte est structurée en deux branches distinctes. Elle pourrait être la solution pour garantir une organisation réussie lors des grands événements.
Un rapport porté par deux sénatrices
Pour cela, alors que tous les regards du monde seront prochainement braqués sur Paris pour les jeux Olympiques et Paralympiques 2024, un nouveau rapport n°517 (2023-2024) revient sur les défis cruciaux de la sécurité. Déposé le 10 avril 2024, il a été rédigé par les sénatrices Marie-Pierre de la Gontrie et Agnès Canayer. Des pistes de réflexion sur la réorganisation de la filière de la sécurité privée en France sont avancées dans ce document.
Avec ces grands événements, la France est invitée à revoir et surtout renforcer sa filière de sécurité privée. Ce rapport constitue un appel à action afin de préparer le pays à recevoir des supporters et visiteurs étrangers dans un environnement sûr et sécurisé, qui démontre la volonté d’être une référence en matière de sécurisation. Le rapport préconise une structuration de la sécurité privée en deux branches spécifiques. L’une serait consacrée aux missions de sécurisation quotidienne, et l’autre aux missions événementielles comme les grands rassemblements sportifs et culturels.
Des missions mieux ciblées
Cette distinction a pour objectif d’optimiser les compétences et ressources pour chaque type de besoin, ce qui assure une efficacité maximale dans chaque domaine.
Avec la crise sanitaire et les évolutions législatives, de nombreuses faiblesses structurelles étaient apparues au sein de la filière, en particulier au niveau des difficultés d’accès aux formations et aux métiers pour les ressortissants étrangers. Les sénatrices soulignent, dans leur rapport, l’urgence de consolider et de diversifier le secteur, afin de renforcer sa capacité à relever les exigences en matière de sécurité de grands événements internationaux comme les JO.
Améliorer l’accès à la formation
Le rapport rappelle la nécessité de consolider la filière de la sécurité, notamment en facilitant et en améliorant l’accès aux formations. Il souligne aussi la nécessité d’élargir les perspectives de carrière à l’intérieur du secteur. Non seulement cette approche devrait améliorer la résilience des services de sécurisation au quotidien, mais elle devrait aussi augmenter la qualité des services de sécurité offerts lors des événements.