Explosions au Liban : pourquoi les terroristes utilisent des bipeurs

19 septembre 2024 | Technologie

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Explosions au Liban : pourquoi les terroristes utilisent des bipeurs

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Au Liban, des membres du Hezbollah ont été blessés le 17 septembre par l’explosion simultanée de leurs bipeurs. Largement remplacés par les smartphones, les bipeurs restent des appareils fiables, indépendants des réseaux télécoms classiques et qui ne permettent pas de géolocalisation.

Le Hezbollah libanais a affirmé que des bipeurs, qui appartiennent à des membres du mouvement chiite pro-iranien, ont explosé et fait plusieurs victimes et des centaines de blessés le 17 septembre 2024.

C’est quoi un bipeur ?

Le bipeur est aussi connu sous d’autres noms comme biper, pager, beeper, ou encore sémaphone en Belgique. Le bipeur était très célèbre dans les années 80 et jusqu’à la fin des années 90. Il a connu un véritable succès dans les pays anglo-saxons.

Aujourd’hui, les bipeurs ne sont plus vraiment à la mode. En effet, il ne permet de faire autant de choses qu’un smartphone. Il peut recevoir des messages courts, et, pour certains modèles, en envoyer. Aucune autre fonction n’est possible.

Toutefois, contrairement aux smartphones ou montres connectées, les bipeurs profitent d’un atout de taille : leur durée de vie. La pile, qui est à l’intérieur, lui permet de bénéficier d’une autonomie particulièrement longue. Chaque bipeur utilise aussi les ondes radio pour recevoir les messages.

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Quels avantages pour les terroristes ?

Pour des groupes terroristes comme le Hezbollah, l’utilisation d’un tel outil permet de limiter les risques de piratage des télécommunications en évitant l’utilisation d’applications tierces. Aussi, comme il est dépourvu de puce GPS, le bipeur rend totalement impossible la géolocalisation de son utilisateur.

Commet les bipeurs ont-ils été piratés ?

Comme l’expliquent plusieurs médias français et internationaux, cette opération d’envergure a été rendue possible par le piratage à la source des bipeurs. Deux options se dégagent alors. Soit un petit pain de plastic a été dissimulé juste à côté de leur batterie et aurait explosé quand un même message a été reçu par ondes radio ou bien à la suite d’une programmation pour son déclenchement. Cela peut laisser supposer que les appareils auraient été trafiqués à la source.

L’autre option est l’installation d’un logiciel malveillant, ce qui aurait provoqué la surchauffe de la batterie et son explosion. Le Wall Street Journal écrit que certaines personnes ont senti la batterie de leur terminal chauffer et s’en seraient séparé avant qu’il n’explose. Toutefois, le hacker Baptiste Robert, cité par Numerama, explique que les batteries des pagers ne peuvent pas exploser « en l’espace de deux secondes ». L’option à privilégier serait donc « une détonation à distance ».

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