L’Europe reste aujourd’hui derrière les Etats-Unis au niveau des fabrications d’armes. En effet, les USA concentre la moitié du marché mondial. En Europe, les ventes combinées des 26 plus grands groupes d’armement ont augmenté de 13% en 2024 selon les chiffres publiés par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm,. Elles atteignent 151 milliards de dollars. L’entreprise tchèque Czechoslovak Group a connu la croissance la plus spectaculaire : ses revenus ont explosé de 193% pour s’établir à 3,6 milliards de dollars, notamment grâce à sa participation à l’initiative tchèque qui fournit des obus d’artillerie à l’Ukraine.
Les fabricants d’armes européens ont eux aussi du mal à suivre la demande, notamment parce qu’il est devenu plus compliqué de s’approvisionner en matériaux. C’est le cas par exemple des Français Airbus et Safran : avant 2022, la moitié de leur titane venait de Russie, ce qui les a obligés à trouver de nouveaux fournisseurs.
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Fabrication d’armes : l’Asie-Océanie en recul
Les restrictions chinoises sur l’exportation de minéraux critiques ont aussi fait grimper la facture pour des entreprises comme Thales en France et Rheinmetall en Allemagne. Ces entreprises ont dû repenser toute leur chaîne d’approvisionnement.
Deux fabricants d’armes russes dans le top 100 des fournisseurs publiés par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. Les revenus de Rostec et de la United Shipbuilding Corporation ont bondi de 23% pour atteindre 31,2 milliards de dollars.
Seule la région Asie-Océanie a vu ses revenus diminuer : les 23 entreprises qui y sont basées ont connu un recul de 1,2%, pour un total de 130 milliards de dollars. Du côté du Moyen-Orient, neuf entreprises figurent dans le top 100 mondial. Elles génèrent, à elles seules, toutes 31 milliards de dollars. Enfin les trois sociétés israéliennes représentent à elles seules plus de la moitié de ce montant, avec des revenus en hausse de 16% atteignant 16,2 milliards de dollars. « Le contrecoup croissant contre les actions d’Israël à Gaza semble avoir eu peu d’impact sur l’intérêt pour les armes israéliennes », précise la chercheuse Zubaida Karim.
