Depuis le 1ᵉʳ avril, la vignette d’assurance affichée sur le parebrise des véhicules et la carte verte qui l’accompagne ne sont plus obligatoires. Visant à alléger les démarches administratives et l’empreinte environnementale liée à l’utilisation de papier, cette mesure, qui ne remet pas en cause l’obligation d’assurance, n’en soulève pas moins de nombreuses interrogations. À commencer par son impact sur la sécurisation des voies publiques et sur l’efficacité du contrôle par les forces de l’ordre, en particulier par la police municipale.
Un risque pour les usagers
De fait, l’absence de cet indicateur physique de couverture d’assurance sur les véhicules pourrait accroître le nombre de véhicules circulant sans assurance valide, alors même que 700 000 automobilistes sont déjà en défaut d’assurance. Cette situation augmente le risque d’accidents impliquant des véhicules non assurés, représentant ainsi un danger pour l’ensemble des usagers de la route.
Des difficultés pour les policiers municipaux
Le retrait physique de la « petite vignette verte » complexifie en outre le travail des agents. Sans elle, vérifier que les automobilistes ont bien une assurance devient beaucoup plus compliqué. Les agents de la police municipale pourraient ainsi être contraints d’intensifier les opérations de contrôle afin de garantir le respect des normes d’assurance et de sécurité routière pour les usagers. Cependant, ces derniers n’ayant pas accès au fichier informatique des véhicules assurés, ils devront contacter la police nationale ou les gendarmes pour contrôler les automobilistes. « C’est un temps de latence pour le contrevenant, qui peut s’énerver un petit peu par rapport à ce contrôle, mais aussi pour nous une perte de temps », souligne Philippe Bolzoni, chef de service au sein de la police municipale, dans un reportage diffusé sur TF1.