Depuis juin 2022, le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) s’est engagé dans un plan de réorganisation de la formation de la police municipale. Pour répondre à la forte augmentation des effectifs, quatre centres dédiés ont récemment été inaugurés à Aix-en-Provence, Montpellier, Meaux et Angers. Ce plan, qui prévoit une restructuration et une actualisation du contenu pédagogique des formations, nécessite un enrichissement du vivier d’intervenants.
« Nous recherchons des gardiens de la paix, mais pas seulement. Nous recrutons aussi d’autres profils : des directeurs de la prévention et de la sécurité, des juristes, des administratifs… », explique William Weiss, directeur des formations de prévention et de sécurité au CNFPT, à La Gazette des Communes. Le métier requiert en effet de plus en plus des compétences transverses. « Un intervenant juriste, par exemple, va permettre au policier municipal d’améliorer la qualité de ses écrits ».
Les futurs formateurs, qui peuvent déposer leur dossier de candidature sur le site internet du CNFPT, seront mobilisés sur les quatre sites récemment ouverts pour dispenser la formation initiale d’application (FIA). Ce dispositif dédié aux stagiaires de la police municipale prévoit des enseignements théoriques de 76 jours (et 44 jours de stages pratiques). Mais les formateurs seront également mobilisés au sein des délégations régionales pour assurer la formation continue des agents. Pour rappel, les policiers municipaux ont une obligation de formation de dix jours tous les cinq ans, tandis que les chefs de police municipale et les directeurs prévention et sécurité doivent suivre une formation tous les trois ans.
Ces formations, chargées de consolider et d’actualiser les compétences acquises lors de la formation initiale, doivent aussi répondre aux enjeux liés à l’élargissement des missions des policiers municipaux (usage des herses, brigades cynophiles, caméras piétons, etc.)…