En France, la conjoncture économique reste morose. « Avec une croissance en berne et des perspectives incertaines, l’activité économique ralentit, pesant lourdement sur la compétitivité des entreprises et leur bilan financier », analyse Thomas Dupin, Directeur des Engagements & Recouvrement chez Locam, dans une tribune publiée par Le Journal des Entreprises.
Une hausse alarmante des défaillances
L’une des conséquences les plus alarmantes de ce contexte est la flambée des défaillances d’entreprises. D’ici la fin 2024, plus de 60 000 défaillances sont attendues en France, un niveau qui rappelle les sombres chiffres post-crise de 2008. Pourtant, la notion de « crise économique » reste peu employée par les experts. « Nous assistons à un mécanisme de régulation naturel des marchés post-Covid. Les dispositifs étatiques, tels que le ‘quoi qu’il en coûte’ et les Prêts Garantis par l’État (PGE), ont artificiellement prolongé l’existence d’entreprises qui, en temps normal, auraient cessé leur activité », explique Thomas Dupin.
Des mutations inédites du tissu économique
Si les petites entreprises (1 à 9 salariés) restent les plus vulnérables, avec 9 défaillances sur 10, un phénomène plus inquiétant émerge : celui des entreprises en difficulté qui tombent directement en liquidation judiciaire, sans même passer par l’étape du redressement judiciaire. Une tendance qui bouleverse les échanges commerciaux B2B, car certaines entreprises cessent brutalement d’honorer leurs engagements, laissant leurs partenaires sans aucun recours.
Mieux intégrer le risque pour être résilient
Face à cette réalité, les entreprises doivent adopter des stratégies pour renforcer leur résilience. « Il n’y a pas de fatalité, mais il faut intégrer le risque dans sa gestion et adapter en permanence son approche », souligne Thomas Dupin. Cela passe par une veille constante sur son environnement, en s’appuyant sur des données fiables pour anticiper les difficultés et prendre des décisions éclairées. L’adaptabilité est également essentielle : dans un monde en perpétuel mouvement, ajuster son business model en temps réel permet de faire face aux imprévus. Enfin, l’excellence repose sur trois piliers : l’expertise humaine, la performance technique et l’apport technologique, notamment via l’intelligence artificielle. C’est cette combinaison qui permet à une entreprise de se positionner comme un acteur de référence, capable de naviguer sereinement dans un contexte incertain.
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Dans cet environnement économique tendu, la vigilance et l’anticipation sont plus que jamais les clés de la pérennité des entreprises.
