En 2023, le rapport de « la commission d’enquête relative aux ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères – États, organisations, entreprises, groupes d’intérêts, personnes privées – visant à influencer ou corrompre des relais d’opinion, des dirigeants ou des partis politiques français » a été remis par les députés Jean-Philippe Tanguy (RN) et Constance Le Grip (RE) au gouvernement. Ce rapport détaillait que la Russie demeure la principale menace pour les démocraties occidentales au niveau de l’ingérence. Le rapport estimait aussi que la Chine, le Maroc, l’Iran et la Turquie et le Qatar faisaient également partie de ces menaces. Il était écrit que la France était vulnérable et considérait que « les ingérences peuvent être des actes d’une guerre hybride d’États qui nous sont hostiles ».
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La Dépêche explique qu’au plus haut niveau de l’armée, l’inquiétude était de mise au sujet d’une guerre hybride, notamment en raison de l’impact des manipulations étrangères. Ces dernières sont survenues en Afrique autour de l’opération Barkhane, ou lors de la guerre en Ukraine. Fin 2022, Sébastien Lecornu, à l’époque ministre des Armées, prévenait que « les guerres hybrides seront de plus en plus complexes à appréhender ».
Naïveté et déni
Dans son panorama de cybermenace, en date de 2022, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’informations (Anssi) révélait que « l’invasion russe en Ukraine a également été favorable à des campagnes d’espionnage stratégique au cours de l’année 2022 et a fourni un contexte favorable à des actions de déstabilisation en Europe ».
Publié en novembre 2023, le rapport de la délégation parlementaire au renseignement accusait la France « d’une forme de naïveté et de déni » et que les puissances étrangères en profitaient.