Près de 22 000 agents de sécurité privée sont mobilisés pour les Jeux olympiques de Paris 2024 dont la cérémonie d’ouverture est prévue le 26 juillet. Cette forte mobilisation entraîne d’autres acteurs événementiels à revoir leurs plans pour cet été, faute d’effectifs pour assurer la sécurité. C’est le cas par exemple de certains établissements, à l’image de cette boîte de nuit à Limonest, près de Lyon, qui accueille plus de 1 000 fêtards trois fois par semaine. D’ordinaire, le patron de ce club sollicite des intérimaires, mais cette année, il n’en trouve pas. Et sans agents de sécurité, il ne peut pas ouvrir son établissement certains soirs, ce qui représente un manque à gagner de 60 000 euros en moyenne par week-end de fermeture.
La majorité des agents de sécurité privée préfère travailler pour les Jeux Olympiques de Paris du 26 juillet au 11 août 2024. Et la raison est simple, comme l’explique un chef d’entreprise à nos confrères de TF1. « L’immobilier et tout à Paris va être multiplié par deux ou trois, il en va de même pour les prestations en sécurité privée. Un agent de protection ne sera pas en dessous de 200 euros par jour, en période de Jeux olympiques il peut espérer le double ».
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Dans un secteur déjà sous tension depuis la crise sanitaire où près de la moitié des agents ont décidé de changer de métier, les besoins sont aussi importants, en dehors de ceux pour les JO de Paris. « Il faut former 2400 agents par mois pour répondre aux besoins hors JO. Les gens qui auraient besoin de sécurité pendant les Jeux olympiques vont souffrir d’un manque d’agents. À moins d’être plus attractif au niveau du salaire, ça va être compliqué pour eux », explique Loïc Duval, directeur des opérations au groupe Nouvel R.
La braderie de Lille et le festival des Vieilles Charrues décalés
Afin de ne pas être dans l’obligation d’annuler l’événement, à défaut de disposer d’un personnel nécessaire en termes de sécurité, certains organisateurs ont anticipé les choses, à l’image de ceux de ce festival qui a lieu chaque année à La Seyne-sur-Mer (Var). Les agents de sécurité pour l’événement ont été recrutés il y a deux ans. La préfecture a juste demandé aux organisateurs d’adapter la jauge à 10 000 spectateurs afin que les forces de l’ordre n’aient pas à être déployées. « Il y a une perte financière parce qu’on aurait pu vendre davantage de billets » regrette Jordan Galtier, président de Chafadou productions. « Mais il y a une réelle volonté d’accueillir le public en toute sécurité ».
Au lieu d’être annulés, certains événements ont plutôt été décalés comme la braderie de Lille ou le festival des Vieilles Charrues en Bretagne.
