60 bougies pour la prestigieuse Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la préfecture de Paris. La BRI est la doyenne des unités d’élite des forces de l’ordre. Cette unité est souvent précédée d’une réputation d’excellence. Son soixantième anniversaire a été fêté, dans l’enceinte de la préfecture de Paris (PP), le 24 octobre 2024. Lors des cérémonies autour de cet anniversaire, des membres de la BRI ont réalisé une démonstration de libération d’otages dans un bus et d’interpellation d’un homme qui portait un gilet chargé d’explosifs.
Pour rappel, la BRI a été créée en 1964 par le commissaire François Le Mouël qui souhaitait faire évoluer l’approche dans la lutte contre les gangs de braqueurs qui terrorisaient la région parisienne. Son rôle était d’enquêter en amont sur les suspects afin de déjouer leurs plans.
« La BRI est une unité d’élite qui fait la fierté de la préfecture de police et qui rayonne au-delà de nos murs », s’est félicité lors de la cérémonie d’hommage, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez.
Depuis sa création, la BRI n’a eu de cesse de monter en compétences. Cette unité est également surnommée « l’anti-gang ».
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Le souvenir des attentats du Bataclan
Pour la BRI, les attentats sanglants du 13 novembre 2015 ont été un tournant. Ce soir-là, la BRI est en première ligne afin de mener l’assaut et de libérer les otages du Bataclan retenus par les jihadistes. Pierre le Cos, chef par intérim de l’unité, estime que cet événement a été un « vrai moment de bascule pour la brigade ».
Dans une interview accordée à l’Agence France-Presse (AFP) en 2021, Christophe Molmy, à l’époque chef de la BRI avouait être marqué à vie par cette opération, en se remémorant le moment quand « à 00h18 », il a donné « le top » à l’assaut du Bataclan, au milieu de centaines de corps et de blessés. C’était « la meilleure chance » de sauver des vies, mais « sur le papier, la pire des solutions ».
Afin de ne pas oublier, le bouclier du Bataclan trône dans l’entrée du siège de la BRI située au 36 quai des Orfèvres où elle est la seule occupante depuis le départ des services de la police judiciaire (PJ). Dans le hall, l’écusson de la BRI est reproduit en grand sur le sol.
La BRI compte une centaine de membres. Ses effectifs ont doublé depuis les attentats du Bataclan. Cette brigade peut regrouper jusqu’à 350 personnes en formation brigade anticommando. Dans ce format, elle constitue l’unité de contre-terrorisme de Paris.
Lors des Jeux olympiques de Paris 2024, la BRI a travaillé pour la première fois avec le Raid et le GIGN, les unités d’élite de la police et de la gendarmerie.