On les appelle « les clandestins ». Ils sont capables de se fondre dans le décor sans que personne ne se doute de leur mission. Cette capacité d’observation est fondamentale pour travailler au sein de la DGSE.
La DGSE embauche massivement chaque année, avec des centaines de nouveaux postes à la clé. En ce moment même, plus de 100 postes sont disponibles. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas que pour être dans l’action ! Les métiers recherchés sont très diversifiés : on trouve bien sûr des pros de l’informatique, des experts en cryptologie, des analystes qui décryptent la géopolitique mondiale, des linguistes pointus dans des langues peu courantes… mais aussi des postes plus traditionnels comme assistant administratif ou technicien. C’est finalement comme une grande entreprise, avec toute la palette des compétences nécessaires à son fonctionnement. Actuellement, la DGSE compte 248 métiers différents.
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Qui sont les clandestins ?
Les « clandestins » font partie de ces employés de l’ombre. Ils travaillent sous couverture, avec une identité fictive et bien souvent à l’étranger. Impossible de connaître leur nombre exact, ni leur identité. En revanche, les services ont levé le voile sur les compétences recherchées pour ce type de missions. « On est bien conscient qu’on cherche le mouton à 5 pattes. On veut des gens extrêmement disciplinés mais capables d’initiatives, on veut des autonomes pas des indépendants, des audacieux mais pas des chiens fous, des rigoureux, pas des rigides, des créatifs, pas des fantasques. Donc tout est affaire de positionnement de curseur », explique un expert à la télévision belge.
La capacité d’observation reste la compétence fondamentale pour remplir ce métier si particulier. Il faut avoir l’œil vif et savoir observer les gens autour de soi, sentir l’ambiance d’un lieu, et remarquer ces petits détails qui passent souvent inaperçus mais qui peuvent tout changer. Ce genre d’ambiance est fréquent lors des tests de mise en situation.
Pour rejoindre la DGSE, différentes options sont possibles en fonction du profil. Les fonctionnaires peuvent passer les concours du ministère de la Défense, de catégorie A, B ou C en fonction de leurs diplômes. Les militaires, eux, peuvent simplement demander leur mutation dans le cadre des mouvements internes aux armées. La DGSE recrute aussi des contractuels ayant des expertises spécifiques, après étude de leur candidature et une série d’entretiens. Le recrutement prend du temps, généralement entre 6 et 8 mois, avec quatre grandes étapes : le dépôt de candidature, les entretiens techniques et RH, une enquête de sécurité poussée, et finalement l’entrée en fonction.
