Jusqu’à récemment, la France ne disposait pas d’écoles spécifiquement dédiées à la formation des policiers municipaux. Ceux-ci devaient suivre leur apprentissage des centres généraux de la Fonction publique territoriale. En 2022, le CNFPT a provoqué une véritable rupture en annonçant la création de quatre écoles nationales exclusivement consacrées à la formation des policiers municipaux de demain.
La plus grande école de police municipale du pays
L’un des quatre nouveaux centres de formation vient d’ouvrir ses portes à Meaux, l’une des villes sélectionnées par le CNFPT, aux côtés d’Angers, Marseille et Montpellier. Comme l’indique le journal La Marne, 150 futurs agents, appelés « stagiaires », ont intégré l’école le mardi 1er octobre 2024, dans des locaux provisoires. Ce centre est dédié à l’accompagnement des futurs policiers municipaux, depuis leur entrée en stage jusqu’à l’obtention du concours. Selon le cabinet de Jean-François Copé, maire de Meaux, l’école pourrait accueillir plus de 600 policiers municipaux à terme. De plus, une fois pleinement opérationnelle, l’école de Meaux deviendra la plus grande du pays et pourra également former les directeurs de police municipale, des agents de catégorie A, dont la formation est actuellement dispensée uniquement à Paris.
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Cette ouverture constitue une étape clé dans la professionnalisation et l’autonomisation de la police municipale, répondant à un besoin croissant en matière de sécurité locale. En effet, la LOPMI (Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur), promulguée le 24 janvier 2023, définit les priorités du ministère en termes de ressources humaines, juridiques, budgétaires et matérielles pour la période 2023-2027. Elle prévoit notamment une augmentation du budget de 15 milliards d’euros sur cinq ans et l’embauche de 8 500 policiers et gendarmes.
Parallèlement, une enquête du CNFPT met en lumière l’objectif ambitieux de recruter plus de 11 000 nouveaux agents de police municipale d’ici 2026. Cette campagne vise à compenser les départs à la retraite et à renforcer les effectifs pour répondre aux enjeux sécuritaires.
