Au moins un agent de sécurité est victime d’une agression chaque jour dans le milieu de la santé, selon le rapport de l’ONVS (Observatoire national des violences en santé). Ce rapport couvre la période de 2023 et 2024. Il confirme que les victimes sont souvent seules à parler. En 2023, 473 agents de sécurité ont été agressés, dont 43 femmes et 430 hommes. En 2024, ce nombre est monté à 523 agressions, avec 26 femmes et 497 hommes concernés. Cela signifie qu’en 2024, 1,43 agent a été victime d’une agression chaque jour, rien que dans le cadre des signalements. Ces statistiques démontrent que les agents, chargés de protéger soignants et patients, deviennent eux-mêmes les victimes directes.
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90% des signalement ne découchent sur rien
Plus de 90 % des signalements ne mènent à rien. Elles ne débouchent pas sur une plainte déposée ou sur une main courante. Beaucoup de victimes finissent par laisser tomber, par crainte de représailles, découragées par la lourdeur des démarches ou faute de soutien de leur hiérarchie. Au final, cela crée un climat où la violence au travail est perçue comme quelque chose de « normal ».
Derrière ces chiffres, une réalité préoccupante : les arrêts de travail liés à ces violences diminuent, non pas parce que les agressions sont moins graves, mais parce que les victimes ne reçoivent pas le soutien dont elles ont besoin.
