La cité de la Monnaie, à Romans-sur-Isère (Drôme), a fait irruption dans le débat public national.
On voit tout de suite que cet ensemble, qui, depuis son lancement à la fin des années 1950, a fait l’objet de beaucoup d’investissements de rénovation, demeure un ilot de grands ensembles, dans un environnement extérieur de type pavillonnaire (cités-jardin des années 1920).
Il concentre moins de 20% de la population, et plus de 50% des faits de délinquance. Cherchez l’erreur !
D’après le maire de la ville, Marie-Hélène Thoraval, 95% des familles qui y vivent ne posent aucun problème. Contrairement à une petite minorité. Il faut donc chercher les causes profondes de cette situation du côté de l’urbanisme technocratique des années cinquante et soixante, et du côté de cette politique (suppression) du logement social qui aboutit à concentrer dans ces cités inhumaines les familles les plus défavorisées. Double peine….
Qui sont les responsables ?
Evidement les responsables sont les élites politiques parisiennes qui ont initié et développé ces choix funestes, dont on voir aujourd’hui les résultats dramatiques, et mettent le pays dans la crainte de nouvelles émeutes, modèles juin 2023, 2005 ou 1995. C’est grave !…
Simplifions : ce sont donc les politiques publiques menées depuis des dizaines d’années en matière de construction, d’urbanisme et de logement social qui seraient responsables, largement, de l’insécurité concentrée en France dans un millier de cités, où les trafics de drogue de déploient à ciel ouvert, comme à Marseille-Nord.
Et, le plus inquiétant est que ces politiques qui ont échoué, nos gouvernements ne cessent de les renforcer !
- La politique dite de logement social, qui n’a en rien réduit la pénurie permanente de logements, est en cours d’accentuation avec la loi ALUR de 2014, qu’il conviendrait de renforcer…
- La pénurie de nouveaux logements construits va s’accélérer avec la loi « climat et résilience » qui, pour lutter contre l’artificialisation des sols (en région parisienne comme dans la Creuse…sic !) aboutira à empêcher de construire, à l’exception de tours et de des barres…
- Depuis les lois de Gaston Defferre de 1982 sur la décentralisation, l’autonomie financière des collectivités locales a été réduite, chaque décennie un peu plus. La part de leurs ressources propres ne fait que diminuer.
« Renverser la table », tentation permanente d’Emmanuel Macron – qui s’est lui-même qualifié de « transgressif » – consisterait à changer de cap, en matière de bureaucratie, de centralisation, de démocratie directe… A mettre un frein à l’Etat-providence omniprésent et impotent, plutôt que de changer seulement de Premier ministre !…