L’IA au cœur du renseignement : une révolution en marche

11 mars 2025 | Technologie

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L’IA au cœur du renseignement : une révolution en marche

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L’intelligence artificielle s’impose comme un atout majeur dans le domaine du renseignement, révolutionnant l’analyse et l’exploitation des données. Entre gains opérationnels et surveillance en temps réel, son intégration redéfinit les méthodes des services de renseignement. Mais jusqu’où peut-elle aller ?

L’intelligence artificielle (IA) transforme en profondeur le domaine du renseignement. Elle offre aujourd’hui une capacité inédite à traiter et croiser des volumes massifs de données – enregistrements sonores, images satellitaires, coordonnées géographiques, langues étrangères… – pour en extraire des informations à forte valeur ajoutée en un temps record, souligne Le Dauphiné Libéré.

Gain de temps

« La masse de données collectées par les services de renseignement a atteint un niveau exponentiel. Désormais, la priorité n’est plus tant la collecte, bien que toujours essentielle, que la capacité d’analyse », explique Éric Denécé, ancien analyste du renseignement militaire et directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), dans les colonnes du quotidien régional.
Là où un analyste humain pouvait mettre plusieurs jours à identifier des schémas pertinents, l’IA accomplit cette tâche en quelques heures. Un gain de temps décisif, notamment dans la lutte contre le terrorisme, où chaque seconde compte.

Détection des comportements suspects

Au-delà de l’analyse de données, l’IA ouvre la voie à la détection de comportements suspects. En recoupant des informations issues de comptes bancaires, de relevés téléphoniques, de réservations de vols, d’historiques de navigation sur Internet ou encore de la fréquentation de lieux sensibles, les services de renseignement établissent des profils de personnes potentiellement à risque.
« Les agents de renseignement ne sont pas des astrologues et ne peuvent pas prédire l’avenir », tempère toutefois Éric Denécé. Loin d’être une boule de cristal, l’IA reste avant tout un outil d’aide à la décision : ses résultats doivent être contextualisés et vérifiés par des analystes humains afin d’éviter erreurs et biais.

Vers une surveillance automatisée ?

Autre avancée majeure : la surveillance en temps réel. L’IA permet d’analyser instantanément les flux vidéo et les images satellitaires, facilitant ainsi la détection d’activités suspectes, la protection des infrastructures sensibles ou encore le suivi de cibles en mouvement.

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Sur le plan géopolitique, ces technologies aident à anticiper les conflits en scrutant les mouvements militaires et les dynamiques industrielles des nations. De plus, les progrès en traitement du langage naturel renforcent la capacité des services de renseignement à exploiter des communications interceptées en plusieurs langues, optimisant ainsi leur veille stratégique.

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