Un calme relatif est revenu en Nouvelle-Calédonie où l’état d’urgence a été levé deux semaines après le début des émeutes qui ont fait 7 morts, dont deux gendarmes. Afin d’œuvrer au rétablissement complet de l’ordre, l’Élysée a annoncé lundi 27 mai le renfort de sept escadrons de gendarmerie mobile (EGM) et d’une vingtaine de gendarmes du GIGN central de Satory. Au total, 3 500 policiers et gendarmes seront mobilisés sur le terrain lors des prochaines semaines.
Une task force police judiciaire »
Afin d’appuyer et de coordonner les unités de recherches locales, une « task force police judiciaire », dont les effectifs monteront à 55 personnels dans les prochains jours, a également été projetée. Travaillant dans l’ombre, leur objectif est d’identifier les personnes à l’origine ou ayant participé aux exactions en employant tous les leviers adaptés, notamment en matière cyber.
Ainsi, trois gendarmes du Centre national d’expertise numérique du commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace (COMCYBER-MI) seront chargés, au sein de cette « task force », d’exploiter les outils numériques pour confondre les émeutiers. Sont particulièrement visés ceux ayant appelé à la violence sur les réseaux sociaux ou les messageries cryptées.
Images, vidéos et SMS seront passés au crible
« L’objectif est d’extraire les données des appareils numériques retrouvés sur les barrages ou lors des perquisitions pour les analyser », explique au micro d’Europe 1 le général Christophe Husson, chef du COMCYBER-MI. Il peut s’agir « d’images, de vidéos, ou encore de SMS ». Les analyses seront réalisées sur l’archipel, dans un laboratoire scientifique ad hoc, mais aussi en métropole pour les scellés trop dégradés.
Ces experts vont également s’atteler à identifier l’origine des cyberattaques qui ont frappé l’archipel, comme celle qui a mis hors ligne, mercredi 22 mai, le principal fournisseur d’accès à Internet de la collectivité.
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Selon les derniers chiffres du procureur de Nouméa, les forces de l’ordre ont jusqu’à présent procédé à près de 300 interpellations, dont 269 menant à des gardes à vue, 35 à des déferrements et 17 à des mandats de dépôt.