Premier congrès pour les directeurs de police municipale

20 février 2024 | Prévention

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Photo : Image FNDPM

Premier congrès pour les directeurs de police municipale

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Réunie pour son premier congrès à Châteauneuf-les-Martigues, la Fédération nationale des directeurs de la police municipale (FNDPM) a réitéré son ambition de peser dans la construction de la police municipale de demain. L’organisation non syndicale se revendique avant tout comme une instance de réflexion.

La Fédération nationale des directeurs de la police municipale (FNDPM) s’est réunie lors de son premier congrès, le 2 février 2024, à Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône). L’événement était réservé aux directeurs de la filière Police Municipale, aux chefs de service les représentant, et aux maires et élus délégués à la sécurité publique. Cette organisation, qui n’est pas un syndicat, a l’ambition de devenir une force de proposition afin de participer à la construction de la police municipale de demain.

Des groupes de travail

Actuellement, cette fédération réunit entre 180 et 200 directeurs de police municipale en France. Ce premier congrès a été l’occasion de définir une feuille de route. « Nous voulons partager nos expériences, entre directeurs et avec les autres instances de la profession. Nous ambitionnons d’être force de propositions. Lors de ce premier congrès, nous avons organisé des groupes de travail autour de la question du statut et du régime indemnitaire, de l’évolution souhaitée de nos prérogatives et de la formation », explique dans la Gazette des Communes, Mathieu Putigny, le président de la Fédération nationale des directeurs de police municipale et directeur de la police municipale de Bourg-en-Bresse.

Même si la fédération nationale des directeurs de police municipale n’a aucune vocation syndicale, elle entend peser sur le volet social de leur profession et ainsi éviter la fuite de talents. « Aujourd’hui, de plus en plus de directeurs de PM quittent la filière sécurité pour la filière administrative, plus attractive du point de vue de la rémunération. C’est regrettable. Des avancées ont été obtenues cette année : la carrière du cadre d’emplois des directeurs de police municipale va être alignée sur celle des deux premiers grades des attachés territoriaux. Mais il faut aller plus loin. Nous suggérons de créer un grade supplémentaire de directeur, directeur hors classe, pour fidéliser ces derniers dans la filière », ajoute encore Mathieu Putigny.

L’exemple des sapeurs-pompiers

Lors de ce premier congrès, les directeurs de police municipale ont de nouveau apporté leur soutien aux revendications nationales portées par les syndicats et exprimé des attentes propres à la catégorie A. A l’issue des groupes de travail, les directeurs ont convenu d’affirmer qu’une organisation semblable à celle des sapeurs-pompiers peut être un exemple à suivre afin d’offrir davantage de perspectives d’évolution et de valorisation, tout en intégrant les dénominations de grades.

La question de l’élargissement des compétences judiciaires

Concernant l’idée d’élargir les compétences judiciaires des polices municipales, avancée par l’ancienne première ministre Elisabeth Borne, Mathieu Putigny et sa fédération n’y sont pas défavorables, à conditions de ne pas « nécessairement récupérer d’autres missions afin de préserver la présence de terrain. La police municipale doit rester une police de proximité aux services des citoyens », prévient enfin Mathieu Putigny avant de conclure : « les directeurs de notre fédération souhaitent davantage d’autonomie de traitement dans les compétences actuelles de la Police Municipale : accès aux fichiers, traitement des amendes forfaitaires délictuelles (AFD), suivi de la procédure fourrière… Ils ne sont pas hostiles au fait d’augmenter leurs compétences judiciaires, mais ils estiment qu’il ne faut pas aller trop loin ».

Mathieu Putigny (photo FNDPM)

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