La Police municipale a son patron : il s’agit de Nicolas Daragon, nommé ministre délégué en charge de la Sécurité du quotidien. Comme l’explique la Gazette des communes, les policiers municipaux ont désormais un ministre dédié. Les médias lui ont déjà trouvé une étiquette : le « Monsieur Sécurité » du gouvernement de Michel Barnier. Il est rattaché directement au nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
En 2022, Nicolas Daragon avait soutenu Michel Barnier lors de la primaire de la droite en vue des élections présidentielles. Après avoir siégé durant 12 années au conseil départemental de la Drôme, Nicolas Daragon, âgé de 52 ans, a notamment occupé les fonctions de vice-président aux Finances de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Un maire en charge de la sécurité nationale
Nicolas Daragon est également la caution « ancrage local » du gouvernement. En effet, il est reconnu pour avoir fait de sa ville, en l’occurrence Valence, un laboratoire de lutte contre l’insécurité. En raison d’un trafic de drogue persistant, cette commune fait régulièrement face à des épisodes de violences. Depuis mai 2024, cette ville applique, en phase de test, un nouveau dispositif appelé « la force d’action républicaine », dont l’objectif est de « reconquérir » les quartiers les plus sensibles.
À Valence, Nicolas Daragon est vu comme une personnalité de terrain. Une habitante le décrit comme « un homme fort avec des règles à respecter ». « Je ne me suis jamais senti en insécurité à Valence », indique un autre.
Parmi les mesures prises dans sa ville, il est notamment à l’origine de la suppression des aides sociales pour les parents dont les mineurs ont fait l’objet d’une condamnation ou d’un rappel à l’ordre.
« Michel Barnier a su faire confiance à des élus locaux. Ce n’est pas souvent que des maires sont en charge de la sécurité à l’échelle nationale », a déclaré Nicolas Daragon à nos confrères de France 3.
Le nouvel homme fort de la sécurité a promis d’agir rapidement en faveur des policiers municipaux, bien souvent, les premiers sur le terrain. « Face à la délinquance, aux incivilités et aux agressions en tout genre, le rôle et les missions de notre « police du quotidien » sont plus que jamais essentiels. Proposer à un Maire, d’habitude tenu à l’écart de ces sujets, d’agir en 1ʳᵉ ligne est une grande responsabilité. Travaillant depuis longtemps sur ces sujets, j’ai d’ores et déjà rédigé une feuille de route ».
Cumul de mandats
Enfin, le nouveau ministre n’a pas l’intention d’abandonner son mandat local de maire de Valence, place qu’il occupe depuis 2014. « Je garderai les deux pieds dans la réalité. Mon ancrage à Valence, sur le terrain, au service de mes concitoyens, est pour moi une évidence absolue ».