Afin de repousser les tentatives présumées d’ingérence russe durant la campagne présidentielle américaine, la Maison-Blanche a pris des mesures et sanctions : des sites internet gérés par le Kremlin ont été saisis et deux employés du média russe RT ont été inculpés.
Le média russe RT pointé du doigt
Cette série de mesure a été dévoilée le 4 septembre 2024 par les autorités américaines afin de répondre aux tentatives d’ingérence lors de la prochaine élection présidentielle, qu’elles imputent à la Russie. Deux actions ont été menées par le ministère de la Justice, dirigée par Merrick Garland : 32 noms de domine ont été saisis car ils étaient employés dans le cadre d’une « campagne pour influer sur le résultat de l’élection présidentielle américaine », menée sous l’autorité de l’administration présidentielle russe. Aussi, des poursuites ont été initiées à l’égard de deux responsables du média russe RT.
Le média RT est accusé par les pays occidentaux, qui ont massivement interdit sa diffusion, d’être un canal de désinformation et de tenter de semer le trouble dans les démocraties occidentales en provoquant la discorde et en véhiculant de fausses informations. Selon la Maison-Blanche, le président russe Vladimir Poutine était « au courant » de ces opérations d’ingérence électorale.
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« La Russie s’immisce dans notre société »
Les responsables américains n’ont pas expliqué à quel camp avaient profité les ingérences. Mais le renseignement américain avait conclu à des ingérences russes en 2016 et en 2020 afin de favoriser le républicain Donald Trump. Ce dernier et Moscou ont démenti ces accusations.
Lors d’une conférence de presse, le ministre de la Justice américaine Merrick Garland a détaillé sur France 24, les raisons de ces sanctions. « RT et ses employés, y compris les deux accusés, ont mis en œuvre une opération de près de 10 millions de dollars pour financer une entreprise basée dans le Tennessee chargée de publier et de propager des contenus jugés favorables au gouvernement russe ».
« La Russie, l’Iran et la Chine »
Christopher Wray, le directeur de la police fédérale américaine (FBI) ajoute : « Aujourd’hui, nous mettons au jour deux opérations illégales et clandestines d’influence russes visant la population américaine. Nous avons saisi ces sites, les avons mis hors d’état de fonctionner, et montré clairement au monde ce qu’ils sont : des tentatives russes de s’ingérer dans nos élections et d’influencer notre société ».
Au mois de mai dernier, Avril Haines, directrice du renseignement américain, avait mis en garde Washington contre le nombre croissant de puissances étrangères qui souhaitaient influer les élections US. Elle avait notamment évoqué « la Russie, l’Iran, et la Chine ».