La protection des données personnelles est plus que jamais un enjeu central. En 2024, la CNIL a enregistré près de 6 000 notifications de violations, soit en moyenne 16 fuites par jour. Une augmentation de 29 % par rapport à l’année précédente, qui témoigne de la montée en puissance des cybermenaces, mais aussi d’une plus grande sensibilisation des organisations aux obligations de signalement.
Des millions de personnes potentiellement touchées
Derrière ces chiffres, ce sont plus de huit millions de personnes dont les données ont potentiellement été compromises. Une progression inquiétante, d’autant plus marquée que les incidents d’origine malveillante se multiplient. Les attaques par rançongiciel, les intrusions dans les systèmes d’information ou les usurpations d’identité numériques représentent aujourd’hui la majorité des cas signalés, avec une nette prédominance des actes d’origine externe.
Tous les secteurs sont concernés, mais certains sont particulièrement exposés. Si les administrations publiques restent fortement touchées, malgré une légère baisse, le commerce connaît une véritable explosion du nombre de signalements. Le secteur financier et celui des assurances suivent de près, confirmant que les structures détenant des volumes importants de données sensibles sont en première ligne.
Une vigilance accrue face à la menace
Face à cette pression croissante, la CNIL appelle à une vigilance renforcée. La prévention des fuites passe par une meilleure sécurisation des systèmes, mais aussi par une culture de la protection des données intégrée à tous les niveaux de l’organisation. Car derrière chaque incident se cache souvent un maillon faible : une faille technique non corrigée, une mauvaise configuration, ou simplement une erreur humaine.
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La multiplication des fuites rappelle l’urgence d’adopter une approche globale et proactive en matière de cybersécurité. Dans un paysage numérique de plus en plus exposé, où l’information circule en continu, la moindre brèche peut avoir des conséquences majeures. Et c’est toute la chaîne de confiance numérique qui s’en trouve fragilisée.