À l’heure où l’intelligence artificielle révolutionne les usages numériques, les centres de données voient leur consommation énergétique et leur empreinte carbone s’envoler. C’est ce que révèle l’enquête Decarbonizing Data, commandée par Seagate Technology et menée par Dynata avec l’appui de Current Global. Réalisée auprès de 330 professionnels des centres de données, répartis sur 11 marchés, dont la France, l’étude met en évidence un paradoxe : si la majorité des acteurs se disent préoccupés par leur impact environnemental, très peu en font une priorité dans leurs décisions d’achat ou d’investissement.
Une prise de conscience qui peine à se traduire en actes
Selon les résultats, 94,5 % des professionnels interrogés observent une hausse des besoins en stockage de données, et 97 % estiment que l’essor de l’IA ne fera qu’accélérer cette dynamique. Pourtant, seulement 3,3 % placent la durabilité au sommet de leurs critères technologiques. Les principales difficultés identifiées concernent la consommation énergétique (53,5 %), la dépendance aux ressources matérielles (49,5 %) et les contraintes d’espace (45,5 %).
Malgré une réelle prise de conscience, les pratiques tardent à évoluer. Si 92,2 % des professionnels reconnaissent l’importance de prolonger la durée de vie des équipements, seuls 15,5 % l’intègrent effectivement dans leurs critères d’achat. Le rapport appelle ainsi à une mobilisation collective, misant sur des innovations technologiques (stockage haute densité, solutions de refroidissement optimisées), une meilleure circularité des équipements et une responsabilité partagée entre fabricants, fournisseurs cloud et opérateurs.
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« Il s’agit d’une transformation fondamentale de la conception même de l’infrastructure des données. Il ne faut pas opposer coût et durabilité, mais apprendre à optimiser les deux à la fois », souligne Seagate.