Les entreprises de sécurité privée ont désormais l’obligation de considérer et prendre au sérieux les alertes canicule. Le décret n° 2025-482 impose des règles claires et des actions concrètes pour protéger les agents qui travaillent dehors quand les températures grimpent. Pour le secteur, c’est un véritable progrès.
Les employeurs ont un mois pour mettre à jour leur DUER, avec une attention particulière sur la protection des salariés face aux vagues de chaleur. Les entreprises de sécurité privée sont également concernées. Une fois que Météo-France déclenche une alerte, quel que soit le niveau (jaune, orange ou rouge), il est important d’avoir un plan précis.
La santé des agents est devenue une priorité absolue. Les mesures à mettre en place sont concrètes : adaptation des horaires quand c’est possible, accès illimité à l’eau fraîche, création de zones ombragées pour les pauses, fourniture de tenues adaptées à la chaleur. Aussi, tout signe de malaise ou symptôme inquiétant doit être immédiatement signalé, sans exception. Pour les agents travaillant seul, un protocole d’intervention rapide et efficace doit être établi pour assurer leur sécurité.
Pour faire face à la chaleur, le texte impose des équipements, selon les besoins : lunettes de soleil, casquettes ou chapeaux, gilets rafraîchissants… Les locaux aussi doivent être adaptés, avec une bonne ventilation, des brumisateurs si nécessaire, et des protections contre le soleil.
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INTER : Avoir de l’eau accessible, et fraîche
Une attention spéciale est nécessaire pour les personnes plus sensibles à la chaleur : femmes enceintes, travailleurs âgés ou personnes ayant des problèmes de santé chroniques.
Le décret n° 2025-482 est catégorique, notamment dans son article 4 qui modifie l’article R. 4534-143 du Code du travail : quand il n’y a pas d’eau courante, l’employeur doit fournir au minimum 3 litres d’eau fraîche par jour à chaque travailleur.
Ce seuil concerne d’abord les ouvriers du BTP, mais il s’étend logiquement à tous les métiers où les gens travaillent dans la chaleur sans pouvoir accéder facilement à de l’eau. C’est le cas notamment des agents de sécurité qui font des rondes à l’extérieur pendant des événements ou des missions ponctuelles.
Dans son article R. 4463-4, le Code du travail va plus loin : non seulement il faut de l’eau, mais elle doit être fraîche et facilement accessible depuis le poste de travail.