Une nouvelle dimension en 2024
Les chiffres sont éloquents : 163 572 décisions administratives ont été rendues, soit une hausse de 33% par rapport à l’année précédente. Derrière ces statistiques impressionnantes se cache une réalité bien concrète. L’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques a provoqué une véritable déferlante de demandes : les autorisations d’entrée en formation ont bondi de 28%, tandis que les demandes de cartes professionnelles ont augmenté de 46%. Face à cette situation exceptionnelle, le CNAPS a dû s’adapter. En juillet 2024, l’organisme a même mis en place une procédure accélérée permettant de délivrer certaines cartes en seulement 48h après la réussite de l’examen.
Pour les dossiers sans complications, le temps de traitement moyen était de 2,86 jours. Concrètement, quand vous déposiez votre demande un lundi, vous pouviez avoir votre carte en main dans la semaine.
Cette réactivité s’appuie sur plusieurs éléments clés : d’abord, l’engagement des 221 agents du CNAPS, dont 53 sont dédiés aux contrôles sur le terrain. Ensuite, des collaborations étroites avec France Travail et les organismes de formation qui permettent de mieux vérifier les dossiers. Enfin, grâce à DRACAR, il est possible de traiter en priorité les demandes les plus urgentes.
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La carte des grands événements
Sur le terrain, plus de 7 000 agents ont reçu leur carte professionnelle spéciale, représentant environ un tiers des effectifs nécessaires. Sans elle, toute l’organisation sécuritaire des JO aurait été compromise L’équipe de la Délégation Sud-Ouest, transformée en véritable QG « spécial JO », a réalisé une grande performance en délivrant près de 1 000 cartes en seulement une semaine. Une belle démonstration de la capacité du CNAPS à s’adapter et à répondre aux urgences. En comparaison, lors de l’Euro 2016 de football, huit ans plus tôt, seulement une centaine de cartes spécifiques avait été émise.
Ce dispositif, qui a fait ses preuves, a remis le sujet de la pérennisation de ce dispositif sur la table, notamment après la publication du rapport de Nicole Klein, ancienne préfète. Son étude, récemment remise au gouvernement, soulève une question essentielle : comment créer un cadre souple mais sécurisant pour permettre aux étudiants, retraités et salariés à temps partiel de donner un coup de main quand on en a le plus besoin, que ce soit pendant les pics d’activité ou lors d’événements particuliers.
Efficacité de la police administrative
Le secteur de la sécurité privée retrouve enfin son dynamisme : il compte désormais plus de 300 000 agents début 2024, contre 280 000 en 2022. C’est une avancée encourageante, avec ces 20 000 nouveaux professionnels, même si on reste encore loin du compte. Les experts du secteur pointent toujours un manque de 20 000 à 40 000 agents, un écart qui se comble petit à petit grâce à l’effet JO.
Pour maintenir cette dynamique positive, il est essentiel de s’attaquer aux problèmes de fond. La priorité est de rendre ces métiers plus attractifs, notamment en augmentant les salaires (avec un taux horaire qui devrait passer au-dessus de 17 euros). Et surtout, il faut absolument simplifier le processus de formation et d’obtention des cartes professionnelles, qui reste aujourd’hui un véritable casse-tête pour les candidats.
Retrouvez le rapport annuel du CNAPS ici
