Zoom sur quatre nouveaux métiers porteurs de la cybersécurité (II)

10 mai 2024 | Cybersécurité, Métiers

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Zoom sur quatre nouveaux métiers porteurs de la cybersécurité (II)

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Pour tout type d’entreprise, la cybersécurité est devenue un enjeu prioritaire. Red teamer, cloud security analyst, hacker éthique et cybercombattant : voici quatre nouveaux métiers recherchés avec les niveaux requis et les fourchettes de salaires.

Selon le guide annuel de l’école de cybersécurité parisiano-lyonnaise Guardia cybersecurity school, il existe 65 métiers de la cybersécurité. Chaque année de nouveaux viennent allonger la liste. En voici quatre passés au crible.

1 – Red teamer

La profession de red teamer a pour objectif de stimuler des attaques de grandeur nature au sein d’une DSI, afin de mesurer le degré d’efficacité des défenses cyber d’une structure donnée, via des tests d’intrusion (piratage) à l’encontre de la structure elle-même. Cela indique également pourquoi le red teamer est également appelé de manière très concrète « responsable de tests d’intrusion ». Régulièrement, ils s’affrontent, se testent, pour de faux avec des « blue teamer » qui défendent le système informatique en place.

Le métier de red teamer est précieux et particulièrement valorisé. Au sein de la « red team », ce profil est recherché dans les secteurs du consulting et de l’audit en général, dans la banque, la finance, l’assurance, mais également dans l’industrie automobile et aéronautique, fournisseurs de services numériques ou high-tech. Les red team peuvent être incorporés directement au sein de la structure ou bien organisés comme une équipe extérieure de pentesters, appelés aussi « testeurs d’intrusion ».

Il faut avoir un bac + 5 pour devenir red teamer. Les salaires vont de 3 250 à 5 450 euros brut par mois.

2 – Hacker éthique

Le hacking, appelé également « piratage » en français, est une somme de techniques qui permet d’exploiter les possibilités, vulnérabilités et failles d’un élément informatique, en contournant les systèmes de sécurité. Sa version « éthique » renvoie vers le processus par lequel un hacker bienveillant, aussi baptisé « white hat », accès à un réseau ou un système informatique avec les outils et ressources identiques à ceux de son confrère malveillant (« black hat », à la différence près qu’il y est autorisé, par un contrat. Le hacking, c’est aussi une catégorie très large, au sein de laquelle il existe aussi plusieurs spécialisations.

De plus en plus d’entreprises sont dépendantes d’un hacker éthique. La raison est simple : elles craignent la fuite ou la compromission de leurs données confidentielles. Tous les secteurs sont concernés.

Il faut avoir de bac +3 à bac +5 pour devenir hacker éthique. Les salaires vont de 4 000 à 7 500 euros brut par mois.

3 – Cybercombattant

Souvent utilisé à tort et dans n’importe quel contexte, le terme « cybercombattant » concerne très spécifiquement les recrues des forces de l’ordre, de l’Armée, d’autres services publics qui sont constamment mobilisés pour la protection des intérêts nationaux dans la guerre cyber. Leur rôle est important, par exemple, dans cette « guerre cyber » qui oppose depuis février 2022 la Russie à l’Ukraine, en plus du front.

Les cybercombattants peuvent travailler au sein de la Direction générale des armées (DGA) et les ministères des Armées et de la Défense, la DGSE, la Gendarmerie nationale, la police nationale. Ils peuvent aussi intégrer d’autres services publics dits « stratégiques », qui peuvent être liés à des intérêts de santé par exemple.

Il faut avoir de bac +4 à bac +5 pour devenir hacker éthique. Les salaires vont de 2 500 à 5 200 euros brut par mois.

4 – Cloud security analyst

Le rôle du cloud security analyst, appelé aussi analyste de la sécurité du cloud, est de sécuriser les solutions de stockage qui font appel à des serveurs accessibles en ligne, ainsi que les logiciels et données qui tournent sur des serveurs. Parfois, ces professionnels peuvent être chargés de protéger spécifiquement des clients de plateformes de cloud computing (solutions de serveurs, stockage, de bases de données…).

Les cloud security analyst peuvent intégrés tous les secteurs, même si certains sont plus dynamiques dans leurs recherches à l’image des banques, des assurances, des services de santé dématérialisés, du secteur du luxe, des acteurs de l’e-commerce ou encore des plateformes de diffusion en streaming.

Il faut avoir un bac +5 pour devenir cloud security analyst. Les salaires vont de 3 330 à 8 900 euros brut par mois.

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