Empreinte numérique post mortem : des mesures à prendre de son vivant pour éviter les usurpations d’identité

11 octobre 2024 | Cybersécurité, Technologie

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Empreinte numérique post mortem : des mesures à prendre de son vivant pour éviter les usurpations d’identité

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En janvier 2024, les réseaux sociaux ont atteint un niveau d'utilisation record en France, avec 50,7 millions d'utilisateurs actifs. Alors que l'activité en ligne s'intensifie, les préoccupations liées à l'usage des identités numériques augmentent, notamment en cas de décès de l’utilisateur.

Une récente étude de Kaspersky, « Myths and Reality of Digital world », révèle que de plus en plus de Français sont préoccupés par les problèmes relatifs à la gestion de leurs empreintes numériques et, en particulier, par l’empreinte numérique de leurs proches décédés. En effet, après le décès d’un individu, ses comptes de réseaux sociaux, e-mails et autres espaces numériques contenant des informations personnelles peuvent rester inactifs, exposant ainsi l’identité numérique du défunt à des risques d’usurpation d’identité. Les fraudeurs utilisent le nom, l’adresse et d’autres données personnelles de la personne décédée pour ouvrir des lignes de crédit, contracter des prêts ou réclamer de l’argent aux impôts. En 2023, le fisc américain a détecté plus de 12 000 cas de ce type, avec des pertes estimées à 6,3 milliards de dollars​.

Prendre des mesures de son vivant

D’où l’importance de prendre des mesures pour protéger les données numériques après la mort, notamment en établissant un plan de succession numérique et en utilisant des services spécialisés pour la gestion post-mortem des comptes en ligne.

En France, la loi du 7 octobre 2016 a créé un droit à la mort numérique. Ce droit permet à chacun de définir, de son vivant, des directives sur la gestion de ses données, soit de manière générale, soit en désignant une personne de confiance pour gérer certains comptes spécifiques. Ces directives peuvent être enregistrées auprès d’un tiers de confiance désigné par la CNIL.

Outre cette possibilité, les réseaux sociaux intègrent désormais des fonctionnalités spécifiques pour la gestion des comptes après la mort de leurs utilisateurs. Ainsi de Facebook qui permet de planifier à l’avance le sort d’un compte en cas de décès : l’utilisateur peut choisir entre sa suppression, sa conversion en page de commémoration, ou la désignation d’un légataire pour en assurer la gestion. Ce dernier pourra alors accéder au compte via les paramètres de sécurité.

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De son côté, Google propose une sorte de « testament numérique » qui permet de déterminer un délai d’expiration fixé entre 3 mois et 1 an d’absence sur ces services. Cette date butoir d’inactivité génèrera soit la suppression pure et simple de toutes les données du compte inactif, soit la récupération automatique de ces données par des tiers de confiance choisis à l’avance. Sur X, les héritiers peuvent demander facilement la désactivation d’un compte via un formulaire dédié. Instagram, à l’instar de Facebook, offre également la possibilité de convertir le profil d’une personne décédée en page commémorative.

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