La CIA se dote d’un chatbot capable de prédire les comportements des dirigeants étrangers

25 février 2025 | Métiers, Robots & IA

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La CIA se dote d’un chatbot capable de prédire les comportements des dirigeants étrangers

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La CIA travaille sur l’intelligence artificielle pour simuler des conversations avec des versions virtuelles de dirigeants étrangers. L’Agence amorce ainsi un virage stratégique qui redéfinit ses méthodes et son rapport à l’innovation.

Depuis deux ans, la CIA travaille en toute discrétion sur un outil révolutionnaire : un assistant virtuel alimenté par l’intelligence artificielle, capable de simuler des échanges avec des doubles numériques de présidents et premiers ministres étrangers. L’outil est conçu à partir d’informations issues de sources ouvertes et de réseaux espions. L’objectif : permettre aux analystes de tester diverses mises en situation afin d’anticiper les réactions des dirigeants et d’élaborer des scénarios prospectifs.

Optimisation et avantage compétitif

D’après le New York Times, à l’origine de cette information, cette technologie présente un double avantage : accélérer l’analyse des données collectées et permettre à la CIA de conserver un avantage compétitif face à ses rivaux, notamment les services secrets chinois, qui investissent massivement dans l’IA.

Une transformation en profondeur

Cette révélation intervient alors que la CIA mène une transformation en profondeur. Consciente des limites de ses outils traditionnels, l’agence se tourne de plus en plus vers des partenariats avec le secteur privé pour renforcer ses capacités technologiques. Comme le souligne le quotidien américain, « la CIA a longtemps cru pouvoir tout faire en interne », mais elle adopte désormais une approche plus ouverte. Ainsi, l’Agence n’hésite plus à communiquer sur certaines de ses attentes stratégiques afin d’encourager les entreprises à lui proposer des solutions innovantes adaptées à ses besoins.

Ce virage stratégique s’inscrit dans une volonté plus large de modernisation et rejoint le projet Stargate, qui prévoit d’investir 500 milliards de dollars dans l’intelligence artificielle au cours des prochaines années.

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Par ailleurs, les liens historiques entre la CIA et l’écosystème technologique californien se resserrent. Grâce à son fonds de capital-risque In-Q-Tel, l’Agence soutient depuis des années des start-ups américaines, contribuant notamment à la fortune de Palantir, une société spécialisée dans l’analyse de données sensibles. Un lien renforcé depuis que Nand Mulchandani a intégré l’agence de renseignement au poste de directeur de la technologie. Fort de son expérience dans la tech, ce dernier y a insufflé une culture start-up. Il est même allé jusqu’à repenser l’aménagement des bureaux du siège pour recréer un environnement collaboratif inspiré des entreprises de la Silicon Valley.

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