Comment la Chine utilise Linkedin pour recruter des espions

27 septembre 2024 | Technologie

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Comment la Chine utilise Linkedin pour recruter des espions

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Dans son dernier rapport, le service de renseignement tchèque constate que la Chine cible des universitaires du pays par l'intermédiaire du réseau professionnel LinkedIn.

Pékin est régulièrement accusé d’infiltrer les réseaux sociaux à des fins d’espionnage. Dès 2017, les services de renseignement allemands avaient alerté sur des tentatives à grande échelle menées par la Chine pour recueillir des informations et recruter des sources via ces plateformes. Dans son rapport annuel publié le 12 septembre, le Service de sécurité et de renseignement tchèque (BIS) pointe à son tour l’utilisation de LinkedIn par les services chinois.

Encourager un sentiment de loyauté envers les intérêts chinois

Ce rapport de 50 pages, qui recense les menaces pesant sur la République tchèque, révèle que les agents chinois se cachent derrière des profils d’employés de sociétés fictives, souvent basées à Singapour ou à Hong Kong, pour entrer en contact avec les chercheurs du pays sur le célèbre réseau social professionnel. Ces derniers se voient proposer des avantages financiers en échange de rapports et d’études conformes aux intérêts politiques de la Chine.

Concrètement, le rapport révèle que, dès le premier contact établi, les agents chinois invitent les universitaires à participer à des voyages entièrement financés en Chine. Ces visites, présentées comme des opportunités de collaboration, ont pour objectif de renforcer les liens et d’encourager un sentiment de loyauté envers les intérêts chinois. Ce qui semble initialement être une opportunité professionnelle légitime se transforme ainsi, dans de nombreux cas, en une collaboration plus approfondie, aboutissant parfois au partage d’informations sensibles et confidentielles.

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Outre les avertissements concernant l’utilisation de LinkedIn, l’agence de renseignement met également en garde contre les risques liés aux appareils connectés, tels que les smartphones, montres intelligentes et véhicules électriques, qui peuvent être utilisés pour l’exfiltration de données sensibles au profit d’acteurs étrangers. Bien que le rapport ne cite aucun pays en particulier, il souligne les dangers liés aux produits issus de nations « dont les régimes politiques et la législation augmentent le risque de détournement de données au bénéfice des autorités étatiques ».

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