Coup de théâtre dans la stratégie américaine de cybersécurité. Ne considérant plus la Russie comme une menace prioritaire, Washington suspend ses cyberopérations offensives contre Moscou. Une décision annoncée par le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, sur fond de réchauffement diplomatique entre les deux puissances, malgré la guerre en Ukraine, et après des années de confrontation sur le terrain cybernétique.
Une décision qui inquiète en Europe
Ce virage stratégique de l’administration Trump inquiète en Europe. « Les pays de l’Union européenne sont constamment attaqués par la Russie », alerte Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, sur France Info. Il redoute que ce désengagement américain ne fragilise la cybersécurité française face aux hackers russes.
Vers une menace accrue pour l’UE ?
Jusqu’ici, les cyberopérations américaines visaient à neutraliser les infrastructures utilisées par les cybercriminels russes. Leur suspension pourrait leur offrir un champ d’action élargi et accroître le risque d’attaques contre l’Europe.
Autre point de tension : Washington joue un rôle clé dans le renseignement cybernétique. Une réduction de son engagement limiterait l’accès des autorités françaises à des informations cruciales, rendant plus difficile la prévention des cyberattaques.
Lire aussi sur L’Essor de la Sécurité : L’IA au cœur du renseignement : une révolution en marche
Ce retrait des États-Unis pourrait donc inciter les hackers russes à intensifier leurs offensives contre l’Europe, perçue comme plus vulnérable sans la vigilance américaine. L’Union européenne devra-t-elle renforcer son autonomie face à cette nouvelle donne stratégique ?