Les bornes d’appels d’urgence à la police municipale commencent à se multiplier. Comme l’explique Ouest France, elles vont prochainement faire leur apparition aux Sables-d’Olonne (Vendée). A Nice, dans les Alpes-Maritimes, ce dispositif est en place depuis 2019 et a déjà fait ses preuves. Cette ville en compte pas moins de 265 et ont, en tout, été déclenchées à 13 000 reprises. Ces bornes sont installées dans des endroits stratégiques comme les écoles, les lieux de culte, les stations de tramway souterraines, les sites les plus fréquentés ou sensibles de la ville. Ce dispositif fait l’unanimité chez les Niçois. Pour rappel, en 2020, une borne a été déclenchée par un témoin de l’attentat de la basilique de Nice. En 4 minutes, deux équipes de la police municipale étaient présentes dans le bâtiment et neutralisaient l’assaillant au couteau.
Peu de canulars
Ces bornes sont souvent disposées afin que personne ne puisse les rater. En effet, elles se trouvent sur de larges poteaux gris, au bout desquels est perché à plusieurs mètres de hauteur un grand cube de couleur bleue estampillé « SOS ». La ville de Nice avoue avoir été surprise par l’efficacité de ces bornes. « Il n’y a pas eu d’abus ou de canulars. Et surtout, cela permet aux policiers municipaux de réagir rapidement. On a notamment observé une grande efficacité pour des commerçants victimes de vols à proximité des bornes », explique Juliette Chesnel-Le Roux, présidente du groupe écologiste à la mairie de Nice.
À Nice, l’utilisation de ces bornes d’appel d’urgence pour solliciter la police municipale s’est clairement démocratisée. Rien qu’en 2023, il y a eu 5 400 déclenchements. C’est le double par rapport à l’année 2021. Sur les cinq premiers mois de l’année 2024, le nombre d’appels par le biais de cette borne a déjà dépassé 3000. Son usage est donc devenu une nécessité pour la population.