Pour lutter contre les violences conjugales, le bracelet anti-rapprochement (BAR) se distingue par sa faculté à géolocaliser les agresseurs présumés et à alerter les autorités en cas de danger. Ce dispositif impose notamment à l’auteur de respecter un périmètre de protection. Récemment, la sécurité privée a été plébiscitée pour son mode de gestion. En effet, certaines entreprises, comme par exemple Securitas Technology France, sont habilitées par le ministère de la Justice, et tiennent désormais un rôle central dans la surveillance et la gestion de ces bracelets.
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Cette délégation à des entreprises privées a été rendue possible par le décret n°2020-1161 du 23 septembre 2020, ce qui permet à des personnes privées, habilitées par le ministère de la Justice, de surveiller ces dispositifs à distance. Securitas Technology France a été habilitée pour une durée de cinq ans renouvelables, par arrêté du garde des sceaux, afin d’assurer les prestations de téléassistance et de télésurveillance liées aux bracelets anti-rapprochement. Pour remplir cette mission, les employés de Securitas sont supervisés par des agents de l’administration pénitentiaire et font l’objet d’une habilitation individuelle.
Les missions confiées à Securitas consistent à alerter les personnels habilités. Securitas surveille ainsi les distances de pré-alerte et d’alerte afin de signaler toute proximité dangereuse entre la victime et l’auteur, ainsi que les dysfonctionnements techniques du dispositif.
Aussi, l’entreprise doit également localiser les individus. En cas d’alerte, Securitas localise à la fois l’auteur des violences et la personne protégée, et prend les mesures appropriées afin de garantir la sécurité de la victime. Cela inclut notamment d’enjoindre au porteur du bracelet électronique de s’éloigner, et, si besoin, de solliciter l’intervention des forces de l’ordre.
En France, comme le souligne le site 83-629.fr, faire appel à la sécurité privée pour gérer les dispositifs de surveillance électronique, comme les bracelets anti-rapprochement, est une avancée significative dans le continuum de la sécurité en France. En déléguant certaines responsabilités à des entreprises privées, l’État élargit ses capacités de protections de violences conjugales.