Alpes-Maritimes : des agents de sécurité privée surveillent les écoles d’un petit village

16 février 2024 | Sécurité Privée

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Photo : Image L'Essor

Alpes-Maritimes : des agents de sécurité privée surveillent les écoles d’un petit village

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À Blausacs, le maire LR a décidé de confier la surveillance des écoles à des agents de sécurité privée. La ville en assure le coût, même si l’insécurité n’est pas un débat au sein de cette paisible petite commune de l’arrière-pays niçois.

À Blausasc (Alpes-Maritimes), le maire de la commune a décidé de confier et de payer, avec les deniers municipaux, deux agents de sécurité privée afin d’assurer, tout au long de la journée, la surveillance des écoles primaires et maternelles de la ville. Une décision que l’édile Michel Lottier, un ancien policier, justifie afin de prévenir tout drame, même si l’insécurité n’est pas un débat dans cette ville peuplée de 1 500 habitants.

Depuis le 6 novembre 2023, deux vigiles surveillent du lundi au vendredi, de 7h30 à 18h30, quatre structures dédiées à l’accueil ou à l’éducation des plus jeunes enfants. Ils ne sont pas armés et n’ont pas le droit de pénétrer dans les établissements sous leur surveillance. Ils doivent rester sur la voie publique afin de surveiller les entrées et les sorties.

« L’insécurité n’arrive pas si la sécurité est importante »

D’ordinaire, cette mission revenait au garde champêtre de la commune. Mais le maire de la ville, retraité de la police monégasque, explique avoir pris cette initiative en raison des contraintes sécuritaires, imposées suite à l’attentat commis dans un établissement à Arras qui a coûté la vie à un professeur, et la mort d’un adolescent de 16 ans lors d’un bal dans la salle des fêtes à Crépol, un village de la Drôme. « L’insécurité n’arrive pas si la sécurité est importante », expliquait-il sur BFM TV. À nos confrères de France 3, le maire LR de Blausacs ajoutait aussi : « On a un garde champêtre qui ne peut pas assurer la sécurité de tous les établissements. Actuellement le monde devient un peu fou, et instable, on doit pallier tout ce qui se passe. Quand vous regardez le plan Vigipirate renforcé du préfet, il demande de mettre des éléments devant les écoles. On n’a qu’un fonctionnaire, comment voulez-vous que l’on sécurise 4 établissements ? ».

S’il n’y a pas d’insécurité à Blausasc, son maire ne manque pas d’argument pour expliquer cette décision de faire tout de même appel à des agents de sécurité privée pour surveiller les écoles. « Rien n’est menaçant ici. Mais posons-nous la question à l’envers, faut-il se poser la question à chaque fois après qu’il y ait eu un fait ? On ne cède pas à la panique, on se préserve de la panique ».

 250 euros par enfant pour une année scolaire

Comme l’indique TF1 dans un reportage relayé en début d’année sur la page Facebook de Michel Lottier, le coût des agents de sécurité mis à l’entrée et à la sortie des écoles est supporté par la municipalité : « 250 euros par enfant pour toute l’année scolaire ». Le dispositif n’a pas vocation à durer par la suite. En effet, le maire prévoit de faire installer des caméras de vidéosurveillance et de recruter un second garde champêtre dont l’action sera dédiée à la surveillance des écoles.

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